Ferme le

Que recherchez-vous aujourd'hui?

Tapez n'importe quel mot et appuyez sur Entré

Qu’est-ce qu’un moniteur de glucose en continu (MCG) ?

Vous avez peut-être entendu parler des moniteurs de glucose en continu (MCG) et vous vous êtes demandé si cela pourrait vous convenir.

Cet article vous expliquera de quoi il s’agit, comment cela fonctionne et si le MCG pourrait vous aider à gérer votre diabète.

mesure du glucose en continu (MGC)

Qu’est-ce qu’un MCG ?

Il s’agit du moniteur du glucose en continu ou de la Monitoring continu de la glycémie[1].

Si vous avez reçu un diagnostic de diabète, l’une des premières choses dont votre équipe vous aura parlé est de la surveillance de votre taux de glycémie. L’auto-surveillance est l’une des pierres angulaires d’une bonne prise en charge du diabète[1, 2, 3].

L’auto-surveillance, par le biais d’un test par piqûre au doigt, vous permet de mesurer votre glycémie à un moment donné et, surtout, vous aide à comprendre ce qui la fait monter ou descendre[1, 2].

L’auto-surveillance n’est pas sans difficultés. Certains ne peuvent pas réaliser eux-mêmes le test par piqûre au bout du doigt, d’autres peuvent trouver le test par piqûre au bout du doigt inconfortable ou douloureux[1, 2, 3]. La nature intermittente des auto-analyses signifie qu’il peut y avoir des périodes de temps importantes (par exemple, pendant que vous dormez) durant lesquelles votre glycémie n’est pas surveillée[1, 2].

La Monitoring continu de la glycémie (MCG) cherche à résoudre un grand nombre de ces problèmes, en fournissant une évaluation pratique et complète de la glycémie, ce qui peut vous permettre de mieux gérer votre diabète[1, 3].

Les systèmes MCG mesurent les taux de glucose dans le liquide interstitiel (le liquide qui entoure le tissu adipeux), fournissant des informations semi-continues sur votre glycémie[2, 3]. Cela peut aider à identifier et à prévenir les périodes indésirables d’hypo et d’hyperglycémie[4].

Comment fonctionne le MCG ?

Un MCG se compose d’un certain nombre d’éléments. Le premier élément est un capteur jetable résistant à l’eau qui se trouve juste sous la peau, généralement sur la partie supérieure du bras ou sur l’abdomen [1, 2, 3]. Ce capteur mesure le glucose dans le liquide qui l’entoure (connu sous le nom de liquide interstitiel) [1].

Cette mesure est envoyée au deuxième élément du MCG, à savoir l’émetteur [5]. L’émetteur envoie au récepteur/à l’écran ce signal par voie non filaire (ou autrement), et/ou l’enregistre [5].

Le dispositif d’affichage de la plupart des MCG modernes peut afficher votre glycémie actuelle, enregistrer les résultats précédents et vous aider à comprendre comment des activités telles que manger ou faire de l’exercice peuvent affecter votre glycémie, ainsi que la façon de gérer ces effets [1, 2].

La partie capteur du MCG est jetable et doit être changée tous les 3 à 14 jours [2, 3]. Les composants de l’émetteur et de l’écran sont réutilisés avec votre prochain capteur pour vous permettre de maintenir une surveillance continue.

Puis-je utiliser un MCG et une pompe à insuline ensemble ?

Une pompe à insuline (également appelée perfusion sous-cutanée continue d’insuline ou PSCCI) est un dispositif que certaines personnes utilisent pour fournir à leur organisme l’insuline dont il a besoin pour gérer leur glycémie [5].

Une pompe à insuline fournit généralement une faible dose continue d’insuline (parfois appelée dose basale) qui peut être temporairement augmentée (dose en bolus) en fonction de l’alimentation, de l’exercice physique ou des résultats d’un moniteur de glycémie [5].

La mesure de la glycémie est généralement réalisée de manière classique, en réalisant des tests sanguins répétés par piqûre au doigt qui sont mesurés à l’aide d’un glucomètre traditionnel [1].

Ce système peut être modifié en introduisant un MCG, permettant à la personne d’administrer des doses d’insuline en fonction d’un résultat de glycémie continu, plutôt que des piqûres intermittentes au doigt [5].

Qu’est-ce qu’un système hybride en boucle fermée ?

Pour comprendre le système hybride en boucle fermée, il peut être utile de réfléchir brièvement à la fonction réelle de votre pancréas et à la manière dont il est affecté dans le diabète de type 1.

Lorsque vous mangez, vos aliments sont digérés et les glucides sont décomposés en sucres plus simples, comme le glucose, qui sont absorbés dans votre sang[2]. Votre pancréas détecte ces taux élevés de glycémie et sécrète une hormone appelée insuline pour ramener vos taux de glycémie au niveau normal[2]. Dans le diabète de type 1, les lésions du pancréas l’empêchent de sécréter suffisamment d’insuline pour gérer votre glycémie[5].

Un système hybride à boucle fermée cherche à simuler la fonction d’un vrai pancréas en mesurant la glycémie, puis en ajustant le taux d’insuline administrée en perfusion continue dans l’organisme[5].

Un système hybride en boucle fermée se compose d’un moniteur de glucose en continu connecté à une pompe à insuline[1]. La pompe utilise les informations du MCG et un algorithme pour ajuster le débit de la perfusion d’insuline[1, 5].

Des études ont montré que les pompes fonctionnant de cette manière peuvent conduire à un meilleur contrôle de la glycémie par rapport aux pompes conventionnelles[1].

Les systèmes modernes peuvent également réagir à des problèmes tels que l’hypoglycémie en réduisant ou en arrêtant temporairement la perfusion d’insuline[5].

Comment puis-je obtenir un MCG ?

En Belgique, vous pouvez bénéficier d'un monitoring continu de la glycémie si vous êtes diabétique et si vous répondez aux conditions suivantes[9]

Si vous répondez à ces conditions, vous pouvez alors vous rendre dans un centre spécialisé pour le monitoring continu de la glycémie.

Un MCG est un dispositif utile qui peut aider certaines personnes à mieux gérer leur diabète. À l’heure actuelle, il n’est pas disponible pour tout le monde, mais lorsqu’il est utilisé, il peut être très bénéfique [8].

Sources :

  1. Ajjan, R., Slattery, D. & Wright, E. “Continuous Glucose Monitoring: A Brief Review for Primary Care Practitioners.” Adv Ther 36, 579–596 (2019).
  2. Mathew TK, Tadi P. “Blood Glucose Monitoring.” [Updated 2021 Aug 11]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2022 Jan-.
  3. Langendam M, Luijf YM, Hooft L, DeVries JH, Mudde AH, Scholten RJPM. “Continuous glucose monitoring systems for type 1 diabetes mellitus.” Cochrane Database of Systematic Reviews (2012), Issue 1. DOI:10.1002/14651858.CD008101.pub2.
  4. David C. Klonoff. “Continuous Glucose Monitoring: Roadmap for 21st century diabetes therapy.” Diabetes Care 1 May 2005; 28 (5): 1231–1239.
  5. Klemen Dovc, Tadej Battelino. “Evolution of Diabetes Technology” Endocrinology and Metabolism Clinics of North America, 2020; 49(1), 1-18.
  6. "Diabetes (type 1 and type 2) in children and young people: diagnosis and management.” NICE guideline NG18/ Published: 201. Last updated: 2020
  7. “Type 1 diabetes in adults: diagnosis and management.” NICE guideline [NG17] Published: 26 August 2015. Last updated: 21 July 2021
  8. “Diabetes in pregnancy: management from preconception to the postnatal period.” NICE guideline [NG3] Published: 25 February 2015. Last updated: 16 December 2020
  9. https://www.inami.fgov.be/fr/themes/cout-remboursement/maladies/endocriniennes-metaboliques/Pages/diabete-intervention-monitoring-continu-glycemie.aspx
128134

Hypoglycémie et diabète

L’hypoglycémie a lieu lorsque la glycémie (le taux de sucre dans le sang) est trop basse. Elle résulte généralement des injections d’insuline et/ou de la prise de médicaments antidiabétiques, ce qui explique que les personnes atteintes de diabète soient particulièrement touchées. Une chute de la glycémie peut également survenir suite à un jeun, un repas sauté ou une activité physique intense.

L’hypoglycémie concerne aussi bien les diabétiques de type 1 que ceux de type 2, bien que les premiers y soient davantage sujets du fait que leur traitement leur impose de s’injecter de l’insuline quotidiennement. En cas de diabète, les conséquences d’une hypoglycémie sévère peuvent être graves, voire fatales. Il est donc essentiel de savoir comment détecter ses symptômes et comment réagir lorsqu’on y est confronté.

Les différents types d’hypoglycémie

En cas d’hypoglycémie, le taux de sucre dans le sang est anormalement bas - inférieur à 79 mg/dL - et s’accompagne généralement de symptômes.

On caractérise deux types d’hypoglycémie :

  • l’hypoglycémie modérée: lorsqu’elle peut être auto-traitée ;
  • l’hypoglycémie sévère: lorsqu’elle requiert l’intervention d’une personne tierce pour être traitée.

Un retour à la normale se produit quand le taux de sucre dans le sang remonte.

Diabète et hypoglycémie : quels sont les symptômes ?

Le glucose agit comme un carburant pour l’organisme. Sans lui, le corps et le cerveau ne peuvent plus fonctionner correctement. Ainsi, lorsque le taux de sucre dans le sang devient trop bas, le corps réagit et tire la sonnette d’alarme en envoyant différents signaux plus ou moins flagrants.

Les premiers symptômes de l’hypoglycémie, qui peuvent varier selon l’âge et le type de diabète, sont :

  • la tachycardie;
  • les palpitations;
  • les tremblements;
  • la transpiration;
  • l’anxiété;
  • la faim;
  • la pâleur;
  • la nausée.

Les symptômes s’aggravent en fonction de la sévérité de l’hypoglycémie. Ils peuvent inclure:

des troubles de la concentration et de la vision;

  • des vertiges;
  • une fatigue extrême;
  • des maux de tête;
  • de la confusion;
  • une amnésie;
  • des convulsions;
  • le coma en raison du faible taux de glucose dans le cerveau.

Que faire en cas d’hypoglycémie ?

Savoir reconnaître les symptômes d’un taux de sucre dans le sang trop bas permet d’agir au plus vite pour rééquilibrer sa glycémie. Il est d’ailleurs primordial de prévenir les hypoglycémies, car lorsqu’elles ont lieu à répétition, elles finissent par altérer le système de contre régulation et deviennent ainsi de plus en plus graves.

Si de premiers symptômes d’hypoglycémie se manifestent ou que vous vous sentez mal, mesurez votre glycémie afin de confirmer votre suspicion. Ce contrôle permet aussi de connaître le degré de gravité et donc de réagir de manière adaptée.

En cas d'hypoglycémie constatée, le premier réflexe à avoir est de boire une boisson sucrée ou de manger un morceau de sucre, puis de continuer à contrôler sa glycémie jusqu’à un retour à la normale.

Graphic of Orange Juice

Si votre hypoglycémie provoque une perte de conscience, comment quelqu'un d'autre peut-il vous aider ?

Face à une telle situation, une autre personne doit effectuer une injection, par voie intramusculaire ou sous-cutanée, d’un médicament contenant 1 mg de glucagon, une hormone hyperglycémiante sécrétée par le pancréas. Si ce n’est pas possible, il faut contacter les urgences au plus vite et demander une aide médicale.

Le meilleur moyen d’éviter les épisodes hypoglycémiques reste de contrôler fréquemment et rigoureusement sa glycémie.

Les références

  1. Ahmed Iqbal, Simon Heller. Managing hypoglycaemia. Best Practice & Research Clinical Endocrinology & Metabolism, Volume 30, Issue 3, June 2016, Pages 413-430.
  2. Richard Silbert, Alejandro Salcido-Montenegro, Rene Rodriguez-Gutierrez, Abdulrahman Katabi, Rozalina G McCoy. Hypoglycemia among Patients with Type 2 Diabetes: Epidemiology, Risk Factors, and Prevention Strategies. Curr Diab Rep . 2018 Jun 21;18(8):53.
  3. Michael R. Rickels. Hypoglycemia‐associated autonomic failure, counterregulatory responses, and therapeutic options in type 1 diabetes. Ann N Y Acad Sci. 2019 October ; 1454(1): 68–79.
  4. Janusz Gumprecht, Katarzyna Nabrdalik. Hypoglycemia in patients with insulin-treated diabetes. POLSKIE ARCHIWUM MEDYCYNY WEWNĘTRZNEJ 2016; 126 (11): 870-878.
  5. Wendy Klein-Schwartz, Gina L Stassinos, Geoffrey K Isbister. Treatment of sulfonylurea and insulin overdose. Br J Clin Pharmacol. 2016 Mar;81(3):496-504.
    Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG), Cologne, Germany.
  6. Hyperglycemia and hypoglycemia in type 2 diabetes. May 29, 2007; Last Update: January 11, 2018 Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG); 2006.
160148

Diabète, hypoglycémie et hyperglycémie

L’insuline est une hormone indispensable à notre survie. Son rôle est de transporter le glucose du sang jusqu’aux cellules de notre organisme. Chez les personnes diabétiques, la production d’insuline est déficiente voire inexistante ce qui entraîne des variations anormales de la glycémie (le taux de sucre dans le sang).

Lorsque la quantité de sucre présente dans le sang est trop élevée, on parle d’hyperglycémie; et d’hypoglycémie, lorsqu’elle est trop faible. En cas de diabète, l’enjeu majeur est de stabiliser la glycémie afin de minimiser les répercussions sur sa santé.

Diabète et hyperglycémie: quand le taux de sucre dans le sang est trop élevé

Les personnes diabétiques peuvent être sujettes, de manière chronique, à de fortes hausses de leur taux de sucre sanguin. Appelées hyperglycémies, ces élévations de la glycémie à répétition pourront entraîner des symptômes typiques:

  • soif excessive;
  • besoin fréquent d’uriner;
  • perte d’énergie notable accompagnée de faiblesse musculaire;
  • fatigue;
  • sensations de nausée.

Quel est le taux de glucose sanguin considéré comme hyperglycémique ?

L’hyperglycémie est avérée lorsque le taux de sucre dans le sang est supérieur à  125 mg/dL  à jeun, ou à 200 mg/dL  à un moment aléatoire de la journée et en présence de symptômes. En cas de diabète non-traité, la glycémie peut même atteindre 500 mg/dL! À titre de comparaison, une glycémie est dite “normale” lorsque le taux de sucre dans le sang est compris entre 60 et 140.

Les hyperglycémies majeures peuvent conduire à des complications aigües, telles que l’acidocétose ou le coma hyperosmolaire, et mettre la vie des personnes diabétiques en danger. 

Afin de s’en préserver, une personne atteinte de diabète est donc contrainte de garder le contrôle de sa glycémie. Pour cela, un suivi médical lui permet de mettre en place les ajustements nécessaires selon son type de diabète: mesure régulière de la glycémie, régime alimentaire adapté, injections quotidiennes d’insuline et/ou prise de médicaments antidiabétiques.

Diabète et hypoglycémie : quand le taux de sucre dans le sang est trop bas

À l’inverse de l’hyperglycémie, l’hypoglycémie désigne un taux de sucre dans le sang trop bas. Cette situation dangereuse peut survenir chez les personnes s’injectant de l’insuline ou prenant certains médicaments antidiabétiques. Comme le traitement du diabète de type 1 est basé sur l’insulinothérapie, les individus atteints par cette forme de diabète sont plus fréquemment sujets à des épisodes hypoglycémiques.

Quel est le taux de glucose sanguin considéré comme hypoglycémique ?

Une hypoglycémie est caractérisée par une concentration de sucre dans le sang inférieure à 70 mg/dL. Cependant, il arrive que les symptômes n’apparaissent que lorsque la glycémie chute en dessous de 55 mg/dL.

On distingue deux catégories de symptômes propres à l’hypoglycémie :

  • les signes adrénergiques (tremblements, palpitations, nervosité, anxiété…): ils surviennent généralement en premier et font office de sonnette d’alarme;
  • les signes neuroglycopéniques (convulsion, fatigue, confusion…) :ils résultent du manque de glucose par le système nerveux central.

Si l’hypoglycémie n’est pas traitée, elle est susceptible d’entraîner un coma et la mort. Ainsi, il est essentiel de savoir identifier une hypoglycémie chez une personne diabétique. Le taux de sucre doit être mesuré très régulièrement et si la glycémie est trop basse, il faut réagir sans tarder. Boire ou manger quelque chose de sucré, par exemple un jus de fruits, permet déjà de faire remonter la glycémie.

Sources :

  1. Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG),Cologne,Germany. Hyperglycemia and hypoglycemia in type 1 diabetes. May 29, 2007; Last Update:June 29, 2017.
  2. Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG), Cologne, Germany. Hyperglycemia and hypoglycemia in type 2 diabetes. May 29, 2007; Last Update: October 22, 2020 Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG); 2006.
  3. Michelle Mouri, Madhu Badireddy. Hyperglycemia. StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL) : StatPearls Publishing; 2020 Jan. 2020 Sep 10. PMID: 28613650 NBK430900.
  4. Elizabeth R Seaquist 1, John Anderson, Belinda Childs, Philip Cryer, Samuel Dagogo-Jack, Lisa Fish, Simon R Heller, Henry Rodriguez, James Rosenzweig, Robert Vigersky. Hypoglycemia and Diabetes: A Report of a Workgroup of the American Diabetes Association and The Endocrine Society. Diabetes Care. 2013 May; 36(5): 1384–1395. Published online 2013 Apr 13. doi: 10.2337/dc12-2480 PMCID: PMC3631867 PMID: 23589542.
  5. Philip Mathew, Deepu Thoppil. Hypoglycemia. StatPearls [Internet]. Treasure Island(FL) : StatPearls Publishing; 2020 Jan.2020 Mar 16. PMID: 30521262 NBK534841.
140168

Gestion du diabète de type 1 chez l'enfant

gestion du diabète de type 1 chez l'enfant

Votre enfant a été diagnostiqué diabétique de type 1 ? En adaptant son mode de vie, il pourra tout à fait vivre normalement et en bonne santé. 

Un traitement à base d’insuline et un contrôle régulier de la glycémie font partie du quotidien des enfants diabétiques. Une équipe médicale vous accompagnera dans la gestion du diabète de type 1 de votre enfant et vous aidera à mettre en place les soins appropriés, chez vous ou à l’école. 

Progressivement, avec l’aide de professionnels de santé et de leurs parents, les enfants apprennent à gagner en autonomie et à mieux gérer leur maladie.

L’injection d’insuline chez l’enfant

La glycémie a tendance à être trop élevée chez les diabétiques de type 1. Les symptômes d’hyperglycémie suivants peuvent se manifester:

  • soif excessive
  • perte de poids
  • urines plus fréquentes (notamment la nuit).

Afin d’éviter que ces signes ainsi que d’autres complications liées à sa maladie se présentent, un enfant atteint de diabète de type 1 doit donc contrôler son taux de sucre dans le sang plusieurs fois par jour, en particulier avant les repas, le sport et le coucher.

Par ailleurs, dès le diagnostic posé, un traitement journalier à base d’insuline en injection doit être initié. Ce traitement associera le plus souvent:

  • des injections d'insuline rapide à effectuer avant les repas;
  • une injection d'insuline lente ou semi-lente. 

Selon la glycémie et le mode de vie de votre enfant, des doses spécifiques seront à délivrer.

Les injections sont à faire quotidiennement, de préférence avant de manger ; ce qui permet de mieux gérer la quantité de glucose apportée par les aliments ingérés. Elles pourront être réalisées via un stylo ou une pompe à insuline qui sont plus pratiques à utiliser, inspirent davantage confiance et font souvent moins peur aux enfants que les seringues habituelles!

Quels sont les principaux sites d'injection ?

Préférez l’abdomen, les flancs, les fesses ou les cuisses pour effectuer ces injections, plutôt que les bras.

Régime alimentaire adapté au diabète de type 1 chez l’enfant

régime alimentaire de type 1 diabète enfants

En parallèle de ce traitement, il est nécessaire de faire adopter à votre enfant un régime alimentaire adapté à la gestion du diabète de type 1 [1,5]. Ses repas doivent être variés et équilibrés, et composés idéalement de:

  • féculents riches en fibres;
  • légumes cuits ou crus;
  • protéines animales ou végétales;
  • fruits frais en petite quantité.

Il faut limiter, autant que possible, le sucre raffiné (bonbons, gâteaux, sodas, etc.) et les aliments contenant de mauvaises graisses tels que la charcuterie, le fromage et les fritures. Son alimentation doit être suffisante pour assurer sa croissance, mais sans excès pour éviter le surpoids.

Une attention particulière doit être apportée aux glucides. Aucune quantité spécifique n’est recommandée : ils doivent être calculés de manière à respecter la dose d’insuline injectée au préalable pour une gestion optimale de la glycémie.

Le diabète de type 1 à l’école

ecole diabète de type 1 chez l'enfant

Même lorsqu’il se trouve dans un établissement scolaire, la glycémie d’un enfant avec un diabète de type 1 doit être contrôlée régulièrement et son traitement en insuline se poursuit. De ce fait, il est important que l’école prenne en compte la maladie de votre enfant et qu’elle permette les aménagements nécessaires.

Vous devez informer la direction, le personnel enseignant et soignant, mais également ses camarades de classe des mesures à adopter.

L’école doit s’adapter à certaines pratiques pour votre enfant:

  • lui permettre de prendre un goûter en classe si nécessaire;
  • encadrer ses activités physiques;
  • équilibrer ses repas avec une quantité de glucides contrôlée;
  • le laisser mesurer sa glycémie régulièrement;
  • prendre en charge les hypoglycémies et hyperglycémies.

En fonction de son âge et de son autonomie, le personnel infirmier peut également aider votre enfant à effectuer ses injections d’insuline.

Mode de vie d’un enfant vivant avec le diabète de type 1

exercice children type 1 diabète

Parallèlement à la gestion de son alimentation, il recommandé à votre enfant de pratiquer une activité physique régulière. Le sport fait partie intégrante de la gestion du diabète de type 1 d’un enfant, car il participe à le maintenir en bonne santé sur le long terme.

Afin que tout se passe bien et prévenir une éventuelle hypoglycémie, mieux vaut ajuster la dose d’insuline injectée avant le repas précédant l’exercice, augmenter l’apport en glucides et contrôler sa glycémie avant, pendant et après l’effort.

Ce nouveau mode de vie peut provoquer de fortes périodes de stress sur votre enfant, mais également sur l’ensemble de votre famille. Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à faire appel à un psychologue.

Comme il impose un traitement médical contraignant et un régime adapté, le diabète juvénile peut faire ressentir à un enfant qu’il est différent des autres. Le rôle des parents est donc de prendre soin de sa santé tout en favorisant son épanouissement social. À titre d’exemple, votre enfant pourra très bien participer aux goûters d’anniversaire de ses amis d’école tant qu’il évite de manger trop de sucreries!

Les références

  1. Jane L Chiang, David M Maahs, Katharine C Garvey, Korey K Hood, Lori M Laffel, Stuart A Weinzimer, Joseph I Wolfsdorf, Desmond Schatz. Type 1 Diabetes in Children and Adolescents: A Position Statement by the American Diabetes Association. Diabetes Care. 2018 Sep;41(9):2026-2044. doi: 10.2337/dci18-0023. Epub 2018 Aug 9.
  2. Ralph Ziegler, Andreas Neu. Diabetes in Childhood and Adolescence. Dtsch Arztebl Int. 2018 Mar 2;115(9):146-156. doi: 10.3238/arztebl.2018.0146.
  3. Randi Streisand, Maureen Monaghan. Young children with type 1 diabetes: challenges, research, and future directions. Curr Diab Rep. 2014;14(9):520. doi: 10.1007/s11892-014-0520-2.
  4. Jessica S Pierce, Chelsea Kozikowski, Joyce M Lee, Tim Wysocki. Type 1 diabetes in very young children: a model of parent and child influences on management and outcomes. Pediatr Diabetes. 2017 Feb;18(1):17-25. doi: 10.1111/pedi.12351. Epub 2015 Dec 29.
  5. Andreas Neu, Jutta Bürger-Büsing, Thomas Danne, Axel Dost, Martin Holder, Reinhard W Holl, Paul-Martin Holterhus, Thomas Kapellen, Beate Karges, Olga Kordonouri, Karin Lange, Susanne Müller, Klemens Raile, Roland Schweizer, Simone von Sengbusch, Rainer Stachow, Verena Wagner, Susanna Wiegand, Ralph Ziegler. Diagnosis, Therapy and Follow-Up of Diabetes Mellitus in Children and Adolescents. Exp Clin Endocrinol Diabetes. 2019 Dec;127(S 01):S39-S72. doi: 10.1055/a-1018-8963. Epub 2019 Dec 20.
  6. Hedyeh Ebrahimi, Farhad Pishgar, Moein Yoosefi, Sedighe Moradi, Nazila Rezaei, Shirin Djalalinia, Mitra Modirian, Niloofar Peykari, Shohreh Naderimagham, Rosa Haghshenas, Saral Rahimi, Hamidreza Jamshidi, Alireza Esteghamati, Bagher Larijani, Farshad Farzadfar. Insulin pen use and diabetes treatment goals: A study from Iran STEPS 2016 survey PLoS One. 2019 Aug 28;14(8):e0221462. doi: 10.1371/journal.pone.0221462. eCollection 2019.
109104

Comment expliquer le diabète de type 1 à un enfant ?

comment expliquer le diabète de type 1 à un enfant

Dans quel but expliquer le diabète de type 1 à un enfant ?

Les parents redoutent souvent d’avoir à aborder des sujets difficiles avec leurs enfants. Par peur de mal faire, ils préfèrent parfois se terrer dans le silence. Ainsi, avant de savoir comment s’y prendre, il est aussi important de savoir pourquoi parler ouvertement de ces sujets est essentiel.

Expliquer le diabète de type 1 à un enfant qui en est atteint a généralement deux vocations:

  • l’informer;
  • le guider vers l'autogestion de sa maladie.

En effet, beaucoup d’enfants ont conscience qu’ils sont obligés de se soigner, mais ne comprennent pas les raisons pour lesquelles ils doivent le faire. En atteignant l’adolescence, certains enfants n’ont encore qu’une connaissance très limitée de leur état, le traitement étant souvent entièrement pris en charge par leurs parents. C’est pourquoi il ne faut pas avoir peur d’expliquer le diabète de type 1 à un enfant dès son plus jeune âge. La compréhension est la clé d’un passage de flambeau réussi des parents vers l’enfant, dans sa prise en charge de façon autonome de la maladie. Le savoir favorise son implication, l’aide à s’approprier le traitement, et à gagner en responsabilités.

Utilisez des mots simples, compréhensibles et positifs

diabète de type 1 chez l'enfants explication

Une des caractéristiques d'une bonne explication est sa simplicité. Les informations que vous donnez à votre enfant doivent donc être adaptées à son âge, son vocabulaire, et sa compréhension du monde.

Ainsi, lorsque vous tentez d’expliquer le diabète de type 1 à votre enfant, simplifiez votre langage. Évitez le jargon médical et les mots complexes.

Quels mots devez-vous utiliser pour décrire le diabète à votre enfant ?

Afin de favoriser son intérêt et son engagement, n’hésitez pas également à utiliser des adjectifs positifs pour lui parler de son traitement, par exemple : “extraordinaire”, “fantastique”, “magique” ou “spécial”. Ces termes permettront de rendre certains soins, comme les injections d’insuline, moins effrayants. C’est d’ailleurs pourquoi la plupart des supports informatifs sur le diabète de type 1 destinés aux enfants utilisent la fantaisie et présentent les médicaments et/ou les médecins comme ayant des pouvoirs magiques.

les parents enseignent le diabète à leur enfant

Toujours dans un souci de simplification, envisagez de métaphoriser vos explications, en comparant l’organisme à un objet qui est familier à votre enfant. En effet, les maladies impliquent des mécanismes invisibles à l'œil, et il peut donc être difficile pour un enfant de se les représenter.

Vous pouvez donc illustrer vos explications en prenant, par exemple, une voiture. Celle-ci serait l’équivalent du corps humain. Expliquez à votre enfant qu’une voiture a besoin de carburant pour avancer, de même que l’organisme a besoin de sucre pour fonctionner. Si la voiture est défectueuse, elle ne pourra pas se servir du carburant. Il en va de même pour les personnes diabétiques qui ne peuvent plus utiliser le sucre comme carburant parce que le pancréas ne fonctionne plus correctement.

Dédramatisez… mais soyez honnête

Vous voulez protéger votre enfant d’une sensation de détresse et d’anxiété en lui cachant certaines informations ? Vos intentions sont bonnes, mais cela pourrait avoir l’effet inverse de celui escompté, et le conduire à un sentiment de privation. 

Votre enfant doit être conscient du risque de complications, car une méconnaissance de son état pourrait l’empêcher de prendre conscience de la nécessité de se soigner. En revanche, il pourra adopter les bons gestes pour prendre soin de lui s'il comprend les mécanismes sous-jacents impliqués dans la maladie.

Donnez lui des informations explicatives de cause à effet

Les enfants ont soif de savoir. Ils posent de nombreuses questions, car ils recherchent activement des explications dans leur conversation avec les adultes. 

S’il est confronté au diabète de type 1, votre enfant vous questionnera forcément, et, que la maladie le concerne directement ou pas, il est important de lui répondre en lui fournissant des informations cohérentes et logiques. En effet, de nombreuses études ont montré que les enfants sont sensibles à la qualité des explications qu’ils reçoivent:

  • dès l’âge de 4 ans, il sera capable de détecter une information logiquement incohérente;
  • à l'âge de 5 ans, il accordera davantage de crédit à une information logiquement cohérente;
  • à partir de 6 ans, il préférera des explications qui fournissent de nouvelles informations à des explications qui réitèrent sa question d'origine sans ajouter de nouvelles informations.

Ainsi, les enfants préfèrent les explications de cause à effet.

Quel type de réponses devez-vous éviter ?

Évitez les réponses fermées telles que “je ne sais pas” ou “parce que”. Vos réponses doivent avoir des vertus explicatives, alors n’hésitez pas à partager vos connaissances avec lui et à prendre le temps d’en discuter.

Les explications causales ont de nombreux bienfaits pour les enfants. En plus de faciliter leur raisonnement, elles leur donnent envie d’en savoir plus. Ils s’en souviennent également plus facilement et sont ainsi plus susceptibles d’en tirer des leçons.

Aidez-vous d’images, de livres et de supports numériques

Livres, images, coloriages, applications… De nombreux supports pédagogiques et ludiques aux vertus thérapeutiques existent pour vous aider à expliquer le diabète de type 1 à un enfant. Attrayants et impactants, ils peuvent étayer vos explications et sont pensés pour encourager l’autogestion de la maladie.

Les représentations visuelles, notamment, facilitent la compréhension. Choisissez de préférence des images avec des couleurs vives, car elles attirent davantage l’attention des jeunes enfants et les poussent à s’engager.

Les livres sont également un support privilégié pour vous aider à expliquer un sujet, à faire réfléchir votre enfant et à parler de ses préoccupations. La lecture fait partie intégrante de l'enfance. Elle permet aux enfants d’en apprendre davantage sur certaines complexités de la vie: lorsque les enfants s'identifient à des situations et personnages fictifs, ils sont plus aptes à affronter des sujets sensibles. Les livres les aident également à se sentir moins seuls, car ils réalisent que leurs expériences peuvent être partagées par d’autres.

Si votre enfant interrompt la lecture avec une question ou un commentaire, écoutez patiemment et prenez le temps de lui répondre. Vous pouvez aussi lui poser des questions pour l’aider à faire le lien entre ses propres expériences de vie et les personnages du livre.

Utilisez le jeu et les histoires

maman explique le diabète à sa fille

Comme les livres, le jeu permet de favoriser l’interaction avec un enfant. Vous pouvez donc expliquer le diabète à votre enfant de façon ludique, en racontant une histoire via la mise en scène de marionnettes, de peluches ou de poupées. N’hésitez pas à faire intervenir différents jouets/personnages, et à leur donner des noms courts et faciles à retenir (Max, Sam, Lili…) pour qu’il puisse s’identifier plus facilement.

Dans un contexte de maladie ou d’hospitalisation, les activités ludiques aideront non seulement votre enfant à développer ses connaissances sur le diabète de type 1, mais aussi à comprendre la nécessité de procéder aux soins pour éviter les complications.

En effet, plusieurs études ont montré que les enfants perçoivent les aiguilles comme douloureuses et intimidantes. S’ils subissent des soins médicaux pénibles sans en comprendre le but, leur sentiment de peur augmente. Les histoires ont la capacité de réduire le stress, la peur et la douleur, car les craintes d’un enfant diminuent s’il se familiarise avec la situation et comprend ce qui est en train de se passer. La narration via le jeu peut donc s’avérer très utile si vous devez procéder aux soins de votre enfant, comme les injections d’insuline par exemple. En comprenant l’intérêt de se soigner, votre enfant sera plus enclin à accepter un traitement douloureux ou désagréable, et donc à l’intégrer à sa vie quotidienne.

Sources

  1. Jeanine Porto Brondani, Eva Neri Rubim Pedro. The use of children’s stories in nursing care for the child: an integrative review. Rev Bras Enferm. 2019 Dec;72(suppl 3):333-342. doi: 10.1590/0034-7167-2018-0456.
  2. Marina N F Arruda-Colli, Meaghann S Weaver, Lori Wiener. Communication About Dying, Death, and Bereavement: A Systematic Review of Children’s Literature. J Palliat Med. 2017 May;20(5):548-559. doi: 10.1089/jpm.2016.0494. Epub 2017 Mar 27.
  3. Noyes JP, Lowes L, Whitaker R, et al. Developing and evaluating a child-centred intervention for diabetes medicine management using mixed methods and a multicentre randomised controlled trial. Southampton (UK): NIHR Journals Library; 2014 Mar. (Health Services and Delivery Research, No. 2.8.) Chapter 2, Comparison of diabetes clinical guidelines with children’s diabetes information, and critical discourse analysis of selected children’s diabetes information.
  4. Léia Alves Kaneto, Elaine Buchhorn Cintra Damião, Maria de La Ó Ramallo Verissimo, Lisabelle Mariano Rossato, Aurea Tamami Minagawa Toriyama, Regina Szylit. Educational Workshop using games improves self-monitoring of blood glucose among children. Rev Lat Am Enfermagem. 2018 Oct 25;26:e3039. doi: 10.1590/1518-8345.2400.3039.
  5. Nina A Zeltner, Mendy M Welsink-Karssies, Markus A Landolt, Dominique Bosshard-Bullinger, Fabia Keller, Annet M Bosch, Marike Groenendijk, Sarah C Grünert, Daniela Karall, Beatrix Rettenbacher, Sabine Scholl-Bürgi, Matthias R Baumgartner, Martina Huemer. Reducing complexity: explaining inborn errors of metabolism and their treatment to children and adolescents. Orphanet J Rare Dis. 2019 Nov 8;14(1):248. doi: 10.1186/s13023-019-1236-9.
  6. Caren M Walker, Elizabeth Bonawitz, Tania Lombrozo. Effects of explaining on children's preference for simpler hypotheses. Psychon Bull Rev. 2017 Oct;24(5):1538-1547. doi: 10.3758/s13423-016-1144-0.
  7. Carol K Sigelman, Sara E Glaser. Characterizing Children’s Intuitive Theories of Disease: The Case of Flu. Cogn Dev. Oct-Dec 2019;52:100809. doi: 10.1016/j.cogdev.2019.100809. Epub 2019 Jun 22.
  8. Candice M Mills, Judith H Danovitch, Sydney P Rowles, Ian L Campbell. Children’s success at detecting circular explanations and their interest in future learning. Psychon Bull Rev. 2017 Oct;24(5):1465-1477. doi: 10.3758/s13423-016-1195-2.
  9. Brandy N Frazier, Susan A Gelman, Henry M Wellman. Young Children Prefer and Remember Satisfying Explanations. J Cogn Dev. 2016;17(5):718-736. doi: 10.1080/15248372.2015.1098649. Epub 2016 Feb 23.
  10. Brandy N Frazier, Susan A Gelman, Henry M Wellman. Preschoolers' Search for Explanatory Information Within Adult- Child Conversation. Child Dev. Nov-Dec 2009;80(6):1592-611. doi: 10.1111/j.1467-8624.2009.01356.x.
  11. Katarina Karlsson, Kathleen Galvin, Laura Darcy. Medical procedures in children using a conceptual framework that keeps a focus on human dimensions of care – a discussion paper. Int J Qual Stud Health Well-being. 2019 Dec;14(1):1675354. doi: 10.1080/17482631.2019.1675354.
145150

Le diabète de type 1 chez les enfants

diabète de type 1 chez l'enfant

 

Le diabète de type 1 est le trouble métabolique le plus courant chez les enfants et les adolescents.

Cette maladie auto-immune chronique découle de la destruction des cellules β productrices d’insuline dans le pancréas, et se caractérise par une forte concentration de glucose dans le sang appelée hyperglycémie.

À l’échelle mondiale, l’incidence du diabète de type 1 chez l’enfant et l’adolescent est en augmentation croissante. Grâce à de nombreuses études, la connaissance de cette maladie s’est nettement améliorée au cours des 25 dernières années. Bien que certaines zones d’ombres subsistent, une meilleure compréhension des symptômes annonciateurs du diabète de type 1 a permis de mettre en place des traitements efficaces pour améliorer la vie des enfants qui en souffrent.

Symptômes

Parmi les signes d’un diabète de type 1 chez l’enfant et les symptômes les plus courants d’une hyperglycémie, on retrouve: 

une envie d’uriner de jour comme de nuit plus fréquente qu’à l’habitude

  • des urines abondantes;
  • une sensation de soif démesurée;
  • une perte de poids importante;
  • de la fatigue.

Plus rarement, l’enfant diabétique de type 1 peut également être sujet aux vomissements, être essoufflé ou ressentir des douleurs abdominales.

Ces symptômes, qui surviennent aux premiers stades de la maladie, sont difficiles à détecter pour les parents, car ils se confondent avec ceux d’un grand nombre d’autres maladies infantiles courantes.

Combien de temps faut-il pour diagnostiquer le diabète de type 1 ?

Des études mettent en lumière que le délai entre le début des symptômes de diabète de type 1 chez l’enfant et la pose du diagnostic par le médecin est d’environ de deux semaines. Le principal risque d’un retard de diagnostic est l‘acidocétose diabétique, une complication de l’hyperglycémie potentiellement mortelle, qui peut également avoir des conséquences irréversibles sur le cerveau, comme des troubles de la mémoire ou cognitifs.

Diagnosis

diabète de type 1 traitements

Diagnostic

Le dépistage du diabète de type 1 est essentiellement recommandé chez les personnes ayant des antécédents familiaux. Cependant, les recherches montrent qu’entre 85% et 90% des enfants diabétiques nouvellement diagnostiqués n’ont pas de parenté atteinte de la maladie.

En présence des symptômes typiques évoquant un diabète de type 1 chez l’enfant, une mesure de la glycémie par test capillaire est réalisée, ce qui suffit à poser le diagnostic dans la grande majorité des cas.

Dès qu’un diagnostic de diabète de type 1 chez un enfant est établi, celui-ci doit être immédiatement pris en charge par un professionnel de santé spécialiste ou un pédiatre expérimenté en diabétologie. Plus l’enfant est pris en charge tôt et commence un traitement adapté, plus les risques de complications et de mortalité diminuent.

Traitements

Une fois le diagnostic du diabète de type 1 chez l’enfant posé, ce dernier aura besoin d’un traitement à base d’insuline à vie et devra quotidiennement surveiller son taux de glycémie.

Plusieurs solutions thérapeutiques sont possibles. L’insuline peut être administrée soit par:

  • des injections quotidiennes et multiples; 
  • par une perfusion continue en insuline.

Les doses d’insuline sont calculées en fonction de sa consommation de glucides, de son activité physique, et des mesures régulières de sa glycémie.

Pendant l’enfance et l’adolescence, le contrôle glycémique doit être effectué de manière très rigoureuse pour éviter les complications à long terme, des problèmes de croissance ou des troubles cognitifs.

Pourquoi est-il important de suivre le traitement prescrit ?

Lorsque le traitement n'est pas bien suivi, on peut observer à terme des complications ophtalmologiques, cardiaques ou rénales. Ces risques sont très nettement diminués chez les enfants recevant des doses d’insulines quotidiennes. 

Le développement physique normal des enfants et des adolescents diabétiques de type 1 est notamment vérifié par une mesure régulière de leur taille et de leur poids.

À ce jour, même diagnostiqué tôt chez l’enfant, le diabète de type 1 est une maladie que l’on ne peut guérir. Toutefois, avec la mise en place d’un traitement adapté, l’enfant pourra vivre une vie la plus normale possible, tout en minimisant les incidences sur sa santé.

Les références

  1. Ralph Ziegler, Andreas Neu. Diabetes in Childhood and Adolescence. Dtsch Arztebl Int. 2018 Mar 2;115(9):146-156. doi: 10.3238/arztebl.2018.0146.
  2. Linda A DiMeglio , Carmella Evans-Molina , Richard A Oram. Type 1 diabetes. Lancet. 2018 Jun 16;391(10138):2449-2462. doi: 10.1016/S0140-6736(18)31320-5.
  3. Kimber M Simmons , Erin Youngkin , Aimon Alkanani , Dongmei Miao, Kristen McDaniel, Liping Yu, Aaron W Michels. Screening children for type 1 diabetes-associated antibodies at community health fairs. Pediatr Diabetes. 2019 Nov;20(7):909-914. doi: 10.1111/pedi.12902. Epub 2019 Aug 18.
  4. Juliet A Usher-Smith , Matthew J Thompson, Hannah Zhu , Stephen J Sharp, Fiona M Walter. The pathway to diagnosis of type 1 diabetes in children: a questionnaire study. BMJ Open. 2015 Mar 17;5(3):e006470. doi: 10.1136/bmjopen-2014-006470.
  5. Joanne C Blair, Andrew McKay, Colin Ridyard, Keith Thornborough, Emma Bedson, Matthew Peak, Mohammed Didi, Francesca Annan, John W Gregory, Dyfrig A Hughes, Carrol Gamble, SCIPI investigators. Continuous subcutaneous insulin infusion versus multiple dailyinjection regimens in children and young people at diagnosis of type1 diabetes: pragmatic randomised controlled trial and economic evaluation. BMJ. 2019 Apr 3;365:l1226. doi: 10.1136/bmj.l1226.
117113
S'abonner à

A propos de Making Diabetes Easier

VitalAire s'engage à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de diabète. Nos équipes de soins à domicile fournissent à nos patients et à leurs proches de l'éducation, du soutien et de la personnalisation des soins. Notre mission: rendre le diabète plus facile à vivre.

#Makingdiabeteseasier

Notre mission?

#Makingdiabeteseasier

Icon
Icon
Icon
Icon