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Qu’est-ce qu’un système hybride en boucle fermée ? Guide complet

Hybrid closed-loop

Qu’est-ce qu’un système hybride en boucle fermée ? Un guide complet

La technologie du diabète évolue rapidement [1]. L’une de ces technologies est le système hybride en boucle fermée [1, 2, 3].

Lorsqu’il est utilisé correctement, un système hybride en boucle fermée peut mieux gérer la glycémie, réduire le risque d’hypoglycémie et offrir une meilleure qualité de vie si vous vivez avec un diabète de type 1 [1, 4]. Mais qu’est-ce qu’un système hybride en boucle fermée ?

Notre guide répond à cette question. Que vous ayez récemment reçu un diagnostic de diabète ou que vous souhaitiez en savoir plus sur ce nouveau type de prise en charge de l’insuline, vous êtes au bon endroit.

Dans ce guide, nous analysons de plus près les systèmes hybride en boucle fermée qui sont actuellement disponibles, et les systèmes en boucle fermée complets prometteurs en cours de développement [2].

Apprenez-en davantage sur cette technologie innovante du diabète ci-dessous.

Qu’est-ce qu’un système hybride en boucle fermée ?

Un système hybride en boucle fermée est un moyen de gérer le diabète [1].

Les systèmes hybrides en boucle fermée utilisent une technologie artificielle innovante pour imiter la façon dont le pancréas humain régule naturellement le glucose sanguin, en ajustant automatiquement l’administration d’insuline pour aider à gérer la glycémie [5]. 

Qu’est-ce que le pancréas

Pour comprendre les systèmes hybrides en boucle fermée et leur fonctionnement, il est utile d’en savoir un peu plus sur le pancréas.

Le pancréas est un organe de la partie supérieure de l’abdomen, qui joue un rôle crucial dans la digestion et la régulation du glucose dans le sang [6]. Il sécrète des hormones, dont l’insuline et le glucagon, qui stabilisent la glycémie, en l’empêchant d’être trop élevée ou trop basse [6].

Lorsque votre glucose sanguin augmente après un repas, les cellules bêta du pancréas libèrent de l’insuline, ce qui permet à votre organisme d’utiliser et de stocker le glucose, réduisant ainsi les taux dans votre sang [6]. Lorsque votre glycémie chute si vous faites de l’exercice ou que vous n’avez pas mangé depuis un certain temps, le pancréas libère du glucagon. Le glucagon fait en sorte que l’organisme libère le glucose stocké pour augmenter les taux sanguins et permettre le fonctionnement de votre organisme [6].

Lorsque vous vivez avec un diabète de type 1, votre corps ne peut pas produire suffisamment d’hormone insuline [4]. Vous devez vous injecter de l’insuline pour stabiliser votre glycémie et vous assurer que vos cellules reçoivent, par le glucose, l’énergie dont elles ont besoin pour fonctionner et vivre. Si vous avez le type 1, vous devez ajuster votre dose d’insuline pour maintenir votre glucose dans la plage cible et prévenir les complications du diabète, notamment les lésions oculaires et rénales, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et les amputations [4].

Un système hybride en boucle fermée vise à améliorer la prise en charge de la glycémie en imitant le fonctionnement du pancréas, avec une certaine contribution de l’utilisateur [1, 4]. Cela peut réduire le temps et les efforts nécessaires à la prise en charge de votre diabète [1].

Technologie hybride en boucle fermée

Les boucles fermées hybrides sont les systèmes d’administration d’insuline les plus avancés actuellement disponibles [4].

La technologie hybride en boucle fermée utilise un programme informatique sophistiqué pour enregistrer les résultats de glycémie à partir d’un lecteur de glycémie en continu (CGM), calculer l’insuline nécessaire et administrer cette insuline à l’aide d’une pompe [4].

Le système est conçu pour mesurer et ajuster automatiquement le taux basal (de fond) d’administration d’insuline si votre glycémie est trop basse ou trop élevée [1]. Ils sont appelés systèmes ou technologie « hybrides » parce que, en tant qu’utilisateur, vous devrez toujours compter les glucides dans vos aliments et programmer des bolus (doses à action rapide) au moment des repas [1].
 

Les systèmes hybrides en boucle fermée sont composés de trois parties : une pompe à insuline, un lecteur de glycémie en continu et un algorithme [1] :

  • Une pompe à perfusion sous-cutanée continue d’insuline (PSCI) est un dispositif numérique qui délivre un flux régulier d’insuline sous la peau tout au long de la journée et de la nuit.
  • Un lecteur de glycémie en continu (CGM) est un dispositif implanté sous votre peau, qui vérifie automatiquement votre taux de glucose toutes les quelques minutes, 24 heures sur 24. Il utilise un émetteur sans fil pour envoyer des mesures à un appareil.
  • L’algorithme de contrôle est une technologie intelligente intégrée à la pompe ou sur une unité de contrôle comme un smartphone. Il communique avec le CGM et la pompe, ce qui leur permet de travailler ensemble pour gérer votre diabète [1, 4, 5]. 

L’algorithme répond à vos résultats de glucose en temps réel, en calculant la dose d’insuline dont vous avez besoin [1]. Il communique ensuite avec votre pompe, en modifiant le débit d’administration d’insuline pour maintenir votre glycémie stable [1]. Le système fonctionne 24 heures sur 24, même lorsque vous dormez et ne pouvez pas vérifier vos taux, pour gérer votre diabète, et le cycle est répété à intervalles réguliers toutes les 5 à 12 minutes, selon le système [1].

Bien que vous n’ayez pas besoin de vous piquer le doigt aussi souvent avec un système en boucle fermée hybride, vous devrez tout de même gérer votre diabète vous-même. Cela comprendra l’administration de bolus à l’avance pour les repas et les collations contenant des glucides, le réglage des horaires de bolus, la programmation des paramètres d’alarme appropriés (ces systèmes ont toutes les fonctions d’alarme associées au lecteur de glycémie en continu) et la gestion du traitement de l’hypoglycémie ou de l’hyperglycémie [1].

Les avantages et les inconvénients de la technologie hybride en boucle fermée

La technologie hybride en boucle fermée est encore relativement nouvelle, la découverte de l’insuline date d’un siècle [1, 3, 4], et vous voudrez peut-être en savoir plus sur les avantages et les inconvénients de l’utilisation de la technologie en boucle fermée hybride avant d’envisager de l’utiliser.

Avantages des systèmes hybrides en boucle fermée

La recherche montre que les systèmes hybrides en boucle fermée ont des profils de sécurité et d’efficacité acceptables, par l’amélioration de la prise en charge du glucose, la réduction du risque d’hypoglycémie et l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de diabète de type 1 [1]. 

Les avantages comprennent :

  • Meilleure prise en charge du glucose : les systèmes hybrides en boucle fermée augmentent la durée des périodes dans la plage cible de glycémie, réduisant ainsi la durée des périodes en état d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie [5]. L’amélioration de la prise en charge de la glycémie est liée à une réduction du risque de développer des complications à long terme du diabète [4]. 
  • Réduction du risque d’hypoglycémie dangereuse : tant chez les enfants que chez les adultes vivant avec un diabète de type 1 [1].
  • Réduction du travail et du stress : la prise en charge du diabète nécessite du temps, du travail et de la concentration, ce qui peut être un fardeau pour les utilisateurs et les soignants. Un système hybride en boucle fermée réduit les exigences en matière de diabète et offre du temps libre aux utilisateurs [1].
  • Flexibilité dans le mode de vie : un système hybride en boucle fermée peut améliorer la qualité de vie, en facilitant la pratique de l’exercice physique et en permettant une vie plus flexible sans se soucier des glycémies élevées ou basses [1].
  • Bien-être amélioré : l’utilisation d’un système hybride en boucle fermée peut offrir un plus grand réconfort, réduire l’anxiété et améliorer le sommeil. Vous pouvez vous sentir plus confiant(e) dans la prise en charge de votre diabète [1].

Inconvénients des systèmes hybrides en boucle fermée

Voici quelques-uns des inconvénients de la technologie hybride en boucle fermée :

  • Une formation est essentielle pour utiliser correctement le système : les aspects essentiels de la formation et de l’apprentissage comprennent les réglages, le calcul précis des glucides, les horaires de bolus, l’utilisation d’alarmes, la gestion de l’exercice physique, l’alcool et la prise en charge des hypoglycémies et des hyperglycémies [1]. Une formation est également nécessaire sur la manière de minimiser les sorties de mode automatique, les problèmes de connexion et les mises à jour logicielles, ainsi qu’un apprentissage sur l’interprétation des données [4]. 
  • Vous devrez changer la canule régulièrement : afin de minimiser le risque de réduction de l’absorption de l’insuline et de prévention de la lipohypertrophie (croissance anormale de graisse sous la surface de la peau). La lipohypertrophie peut affecter l’absorption de l’insuline et altérer la prise en charge de votre glycémie [1]. 
  • Actuellement moins accessibles que les autres méthodes : les systèmes sont disponibles sous certaines conditions (voir section suivante). La technologie en boucle fermée hybride peut également être plus onéreuse qu’une simple pompe ou plusieurs injections quotidiennes [4].
  • Attentes réalistes : il est essentiel de comprendre qu’un système en boucle fermée hybride n’est pas toujours aussi efficace qu’un organe naturel malgré la technologie avancée. Vous devrez gérer le système, vérifier votre glycémie, compter les glucides et ajouter des bolus [4]. 

Connaître les principaux avantages et inconvénients de l’utilisation d’un système hybride en boucle fermée peut vous aider à décider si vous souhaitez essayer cette technologie relativement nouvelle [3, 4]. Vous pouvez également parler à votre médecin généraliste ou à un professionnel de santé pour voir ce qu’ils suggèrent pour vous.

Quel est l’avenir de la technologie en boucle fermée ?

C’est une période passionnante dans le traitement du diabète, et l’accès à la technologie en boucle fermée pourrait changer la vie de nombreuses personnes vivant avec le diabète [1, 3, 4, 5].

Une forme synthétique stable d’un analogue du glucagon (un type de médicament utilisé dans le traitement et la prise en charge du diabète) pourrait rendre possible les pompes qui perfusent de l’insuline et du glucagon, ajoutant une protection supplémentaire contre l’hypoglycémie [1].

De plus, de nouvelles insulines à action plus rapide pourraient améliorer les systèmes en boucle fermée hybrides, répondant rapidement aux augmentations de glucose au moment des repas, sans que l’utilisateur ait besoin d’ajouter un bolus [1].

Davantage de recherche et de développement dans ce domaine sont nécessaires avant qu’un système en boucle fermée complet devienne une réalité [1]. Un système en boucle fermée complet signifierait que vous n’avez pas besoin d’ajouter de doses de bolus lorsque vous mangez un repas ou une collation contenant des glucides [1].

Pouvez-vous vous procurer un système en boucle fermée hybride en Belgique ? 

En janvier 2021 : le système hybride en boucle fermée est actuellement disponible uniquement pour les patients de la « Convention en matière de technologie avancée ou onéreuse pour le patient diabétique » [7] . Seuls les centres pour diabétiques sur cette liste sont éligibles à cette étude.

Caractéristiques de ces patients : 

  • Traités de manière intensive avec des IQM ou une pompe à insuline ; 
  • Ne parviennent pas à maintenir des taux de glucose stables (ou les gèrent mais au détriment de leur qualité de vie) ;
  • Sont motivés pour suivre attentivement leur traitement avec une technologie particulière prescrite par leur endocrinologue/diabétologue ; 
  • Acceptent de partager certaines données relatives à leur diagnostic et à leur traitement pour l’évaluation scientifique de la technologie.

Les références

  1. Hartnell, S., Fuchs, J., Boughton, C.K. and Hovorka, R. (2021). Closed-loop technology: a practical guide. Pract Diab, 38: 33-39. https://doi.org/10.1002/pdi.2350
    https://wchh.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/pdi.2350
  2. Messer LH. Why Expectations Will Determine the Future of Artificial Pancreas. Diabetes Technol Ther. 2018 Jun; 20(S2): S265-S268. DOI: 10.1089/dia.2018.0116. PMID: 29916739
  3. NHS to pilot artificial pancreas tech for people with type 1 diabetes, JDRF. Last accessed 04/01/2022: https://jdrf.org.uk/news/nhs-to-pilot-artificial-pancreas-tech-for-people-with-type-1-diabetes/
  4. Leelarathna, L., Choudhary, P., Wilmot, E., Lumb, A., Street, T., Kar, P., & Ng, Sze. (2020). Hybrid Closed‐loop therapy: Where are we in 2021?. Diabetes, Obesity and Metabolism. 23. 10.1111/dom.14273.
    https://www.researchgate.net/publication/347301993_Hybrid_Closed-loop_therapy_Where_are_we_in_2021
  5. Bekiari E., Kitsios K., Thabit H., Tauschmann M., Athanasiadou E., Karagiannis T. et al. Artificial pancreas treatment for outpatients with type 1 diabetes: systematic review and meta-analysis BMJ 2018; 361: k1310 doi:10.1136/bmj.k1310
    https://core.ac.uk/download/pdf/157857946.pdf
  6. Röder, P., Wu, B., Liu, Y., Han, W. (2016) Pancreatic regulation of glucose homeostasis. Experimental & Molecular Medicine, 48, e219. DOI:10.1038/emm.2016.6.
  7. INAMI - Diabète : intervention dans les coûts de l’utilisation de technologies avancées ou onéreuses dans un centre spécialisé.
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Insuline: qu’est-ce que c’est et comment fonctionne-t-elle ?

Insuline: qu’est-ce que c’est et comment fonctionne-t-elle?

Insuline: qu’est-ce que c’est et comment fonctionne-t-elle?

L’insuline est une hormone produite naturellement par le pancréas [1,2,3]. Son nom vient du mot latin insula, signifiant « île » [2,3,4], car elle est produite par des groupes de cellules appelés îlots de Langerhans [1,2,3].

L’insuline est principalement utilisée pour réguler la glycémie de l’organisme, le taux de glucose dans le sang. Elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules de l’organisme [2,3,5]. Les cellules peuvent alors utiliser le glucose comme source d’énergie [3].

Chez les personnes qui ne vivent pas avec le diabète, cette hormone est produite en petites quantités en continu [3,5,6]. Dans l’heure qui suit un repas, l’organisme augmente sa production pour aider les cellules à utiliser le glucose provenant des aliments [1,3,6].

Lorsque l’organisme ne produit plus d’insuline et/ou que les cellules de l’organisme deviennent résistantes à celle-ci, les taux de glycémie ne peuvent plus être régulés, ce qui entraîne l’apparition du diabète [3,7]. Le diabète se caractérise par des taux élevés de glycémie ; on appelle cela une hyperglycémie [3,7].

Chez les personnes vivant avec un diabète de type 1, les cellules responsables de la production d’insuline (cellules bêta) sont détruites par le propre système de défense de l’organisme et, par conséquent, le pancréas ne peut plus la produire ou en très petites quantités [3]. D’autre part, le diabète de type 2 survient lorsque les cellules de l’organisme ne répondent pas correctement à l’insuline et lorsque le pancréas ne peut pas la produire en quantité suffisante [3,4,5].

L’évolution de l’insuline

L’insuline a été découverte en 1921 par Frederick Banting et Charles Best à l’Université de Toronto et a été initialement extraite des pancréas de porcs, vaches et chevaux [1,3,7,8].

Au début des années 1980, les chercheurs ont réussi à produire de l’insuline humaine recombinante en laboratoire [3,7,8], qui a été commercialisée pour la première fois en 1982 [2,3,4,8]. Elle s’est avérée être plus pure et moins allergène que l’insuline animale, et sa structure est similaire à celle produite naturellement par le pancréas humain [2,4]. 

Les chercheurs ont ensuite réussi à modifier la structure de l’insuline humaine pour optimiser la vitesse et la durée de son action [2,3,4,5]. Ces insulines modifiées sont appelées analogues et sont commercialisées depuis 1996 [2,5,6].

Les différents types d’insuline

De nos jours, plusieurs types d’insuline différents sont disponibles pour le traitement du diabète, avec divers degrés de rapidité et de durée d’action [3] :

  • Les insulines à action rapide, également appelées insulines régulières, qui sont des insulines humaines préparées en laboratoire. Elles commencent généralement à agir 30 minutes après l’administration et ont une durée d’action moyenne d’environ 6 heures [3,5,8].
  • Les analogues à action rapide, qui ont été développés pour agir plus rapidement (10 à 30 minutes après l’administration) et pendant une durée plus courte (3 à 5 heures) que les insulines régulières. [3,4,5,7].
  • Les insulines à action intermédiaire, qui sont produites en combinant l’insuline régulière avec des protamines (une protéine) ou du zinc. Elles commencent généralement à agir dans les 1 à 2 heures suivant l’administration et peuvent rester actives pendant environ 20 heures [1,3,5,8].
  • Les analogues à action prolongée, qui ont été développés pour agir plus longtemps et avec une plus grande stabilité que les analogues à action intermédiaire [4,5,7]. Les analogues à action prolongée ont une durée d’activité d’environ 24 h, et certains analogues à action « ultra-longue » peuvent rester actifs jusqu’à 42 h [5,6].

Les vitesses et durées d’action de ces différents types peuvent varier selon un certain nombre de facteurs, dont la dose administrée, la température ou le site d’administration [5,6,8].

Le rôle de l’insuline dans le traitement du diabète

L’insuline est essentielle dans le traitement du diabète de type 1. Dans certains cas, les diabétiques de type 2 peuvent également en avoir besoin, en particulier lorsque les médicaments ne sont plus suffisants pour équilibrer la glycémie [3,4,6,8,9]. Cette hormone est administrée sous la peau à l’aide d’une seringue, d’un stylo ou d’une pompe [1,4,6].

L’objectif de son administration est d’imiter la fonction naturelle du pancréas, en fournissant à l’organisme l’insuline dont il a besoin tout au long de la journée et après les repas. Cela permet aux personnes dont l’organisme ne produit plus, ou pas assez, d’insuline de limiter les augmentations de leur glycémie [1,3,7].

Les références

  1. Allen D. Ruan CH, King B. & Ruan KH. Recent advances and near future of insulin production and therapy. FutureMed. Chem. (2019) 11(13), 1513–1517. doi: 10.4155/fmc-2019-0134.
  2. Ignazio Vecchio, Cristina Tornali, Nicola Luigi Bragazzi and Mariano Martini. The Discovery of Insulin: An Important Milestone in the History of Medicine. Front Endocrinol (Lausanne). 2018 Oct 23;9:613. doi: 10.3389/fendo.2018.00613. eCollection 2018.
  3. Ahmad K. Insulin sources and types: a review of insulin in terms of its mode on diabetes mellitus. J Tradit Chin Med. 2014 April 15; 34(2): 234-237. doi: 10.1016/s0254-6272(14)60084-4.
  4. Shahani S., Shahani L. Use of insulin in diabetes: a century of treatment. Hong Kong Med J. 2015 dec 21 (6) : 553-9. doi: 10.12809/hkmj154557. Epub 2015 Nov 6.
  5. O M Selivanova, S Yu Grishin, A V Glyakina, A S Sadgyan, N I Ushakova, O V Galzitskaya. Analysis of Insulin Analogs and the Strategy of Their Further Development. Biochemistry (Mosc). 2018 Jan;83(Suppl 1):S146-S162. doi: 10.1134/S0006297918140122.
  6. Edyta Cichocka, Anna Wietchy, Katarzyna Nabrdalik, Janusz Gumprecht. Insulin therapy — new directions of research, Endokrynologia Polska, Tom/Volume 67; Numer/Number 3/2016. doi: 10.5603/EP.2016.0044.
  7. Adams GG, Meal A, Morgan PS, Alzahrani, QE, Zobel H, Lithgo R, et al. (2018) Characterisation of insulin analogues therapeutically available to patients. PLoS One. 2018 Mar 29;13(3):e0195010. doi: 10.1371/journal.pone.0195010. eCollection 2018.
  8. Wolfgang Landgraf, Juergen Sandow. Recombinant Human Insulins –Clinical Efficacy and Safety in Diabetes Therapy. Eur Endocrinol. 2016 Mar;12(1):12-17. doi: 10.17925/EE.2016.12.01.12. Epub 2016 Mar 15.
  9. James R LaSalle, Rachele Berria. Insulin therapy in type 2 diabetes mellitus: a practical approach for primary care physicians and other health care professionals. J Am Osteopath Assoc. 2013 Feb;113(2):152-62.
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Comment se faire dépister pour le diabète ?

Comment puis-je faire un test de dépistage du diabète

Comment se faire dépister pour le diabète?

Lisez la suite pour découvrir en quoi consiste un test de dépistage du diabète et les critères sur lesquels un diagnostic positif de diabète est basé.

Test de dépistage des diabètes de type 1 et de type 2

Découvrir si vous avez du diabète implique qu’un professionnel de santé prélève un échantillon de sang pour mesurer votre glycémie (taux de sucre dans le sang). Cette analyse de sang peut être réalisée dans un laboratoire médical :

  • après au moins 8 heures de jeûne ;
  • à tout moment de la journée ;
  • après avoir bu une boisson sucrée (75 g de glucose dilué dans de l’eau) après une période de jeûne d’au moins 8 heures (sans manger, sans boire d’alcool ni fumer) ; ce test, appelé test de tolérance au glucose oral (OGTT), doit être supervisé par un laboratoire [1,2,3,4,5].

Selon les dernières directives de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de la Fédération internationale du diabète (FID), le diabète peut vous être diagnostiqué si vos résultats d’analyses de sang montrent que :

  • votre taux de glycémie est de 126 mg/dl (7,0 mmol/l) ou plus, lorsque le test sanguin a été effectué à jeun ;
  • votre glycémie est de 200 mg/dl (11,1 mmol/l) ou plus, lorsque le test sanguin a été effectué à n’importe quel moment de la journée ;
  • votre glycémie est de 200 mg/dl (11,1 mmol/l) ou plus deux heures après l’OGTT ;
  • votre HbA1c (hémoglobine glyquée) est égale ou supérieure à 6,5 % (48 mmol/mol), que le test sanguin ait été effectué à jeun ou non. A noter que dans certains cas (p. ex. grossesse, carence en fer ou maladie de la rate, du foie ou du rein), les résultats d’HbA1c peuvent être erronés [1,2,3,4,5].
  • Les résultats doivent être confirmés en réalisant une ou plusieurs autres analyses de sang dans les 14 jours suivant la première analyse [1,2,3]. Si un diagnostic positif est confirmé, d’autres indicateurs peuvent alors être pris en compte et analysés pour déterminer s’il s’agit d’un diabète de type 1 ou diabète de type 2
  • l’âge ;
  • l’indice de masse corporelle (IMC) ;
  • les symptômes ;
  • la présence d’auto-anticorps dirigés contre les cellules productrices d’insuline du pancréas (cellules bêta de l’ilot de Langerhans) dans le sang [1,4,5].

Test de dépistage du prédiabète

Le test de dépistage du prédiabète (lorsqu’il existe un risque élevé de développer un diabète de type 2) peut également être réalisé au moyen d’une ou plusieurs analyses de sang [1,3,5].

Selon l’OMS et la plupart des organisations du diabète, les résultats de vos analyses de sang montrent un diagnostic positif de prédiabète lorsque :

  • votre glycémie à jeun est inférieure à 126 mg/dl (7,0 mmol/l), ET votre glycémie est comprise entre 140 et 200 mg/dl (7,8 à 11,1 mmol/l) deux heures après l’OGTT ;
  • votre glycémie à jeun est comprise entre 110 et 125 mg/dl (6,1 à 6,9 mmol/l) [5].

A noter que les critères de dépistage sont légèrement différents pour l’American Diabetes Association (ADA ; Association américaine du diabète) qui recommande le diagnostic du prédiabète avec des valeurs d’HbA1c comprises entre 5,7 et 6,4 % (39 à 47 mmol/mol) et/ou une glycémie à jeun comprise entre 100 et 125 mg/dl (5,6 à 6,9 mmol/l) [1,3].

Dépistage du diabète gestationnel

L’OMS et la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO), définissent le diabète gestationnel comme étant un diabète qui se développe ou qui est diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse (généralement après la 24e semaine) [2,3,5].

Les critères de dépistage pour un diagnostic positif de diabète gestationnel tels que définis par l’OMS sont les suivants :

  • une glycémie à jeun de 92 mg/dl (5,1 mmol/l) ou plus ;
  • un test de tolérance au glucose montrant une glycémie à 180 mg/dl (10,0 mmol/l) ou plus après une heure, et une glycémie à 153 mg/dl (8,5 mmol/l) ou plus après deux heures [2,3,5].

Si vous avez le moindre doute ou si vous avez des questions, il peut être utile de contacter votre médecin généraliste. 

Les références

  1. Karly Pippitt, Marlana Li, Holly E Gurgle. Diabetes Mellitus: Screening and Diagnosis. Am Fam Physician. 2016 Jan 15;93(2):103-9.
  2. A. Petersmann and al. Definition, Classification and Diagnosis of Diabetes Mellitus. Exp Clin Endocrinol Diabetes 2019; 127 (Suppl 1): S1–S7. doi: 10.1055/a-1018-9078.
  3. American Diabetes Association. Classification and Diagnosis of Diabetes: Standards of Medical Care in Diabetes-2020. Diabetes Care 2020; 43(Suppl. 1):S14–S31. doi : 10.2337/dc20-S002.
  4. L.A. Dimeglio, C. Evans-Molina, R.A.Oram. Type 1 diabetes. Lancet. 2018 June 16; 391(10138): 2449–2462. doi:10.1016/S0140-6736(18)31320-5.
  5. DF. Diabetes Atlas. 9th edition. 2019.
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Stress et diabète

Stress et diabète

Stress et diabète

Au cours des dernières années, un certain nombre d’études scientifiques ont étudié les effets potentiels du stress sur le diabète, et ont montré qu’il est possible d’apprendre à prévenir et à gérer le stress [1,2,3,4]. Dans cet article, vous trouverez des informations utiles sur la relation entre le diabète et le stress, ainsi que des recommandations qui peuvent vous aider à gérer les situations stressantes que vous pourriez rencontrer dans votre vie quotidienne.

Le diabète est-il une cause de stress?

Une étude récente portant sur près de 9 000 adultes a révélé que la prise en charge du diabète provoque de l’anxiété et du stress chez 45 % des personnes atteintes de cette maladie [1,5].

Devoir constamment surveiller la glycémie, suivre un régime spécifique, administrer de l’insuline et/ou prendre des médicaments par voie orale peut affecter lourdement le bien-être quotidien [2,4]. Les épisodes d’hypoglycémie, les changements de traitement et la familiarisation aux nouvelles technologies (p. ex. pompe à insuline ou système de surveillance continue de la glycémie) sont également des situations potentiellement stressantes [1,2].

Cependant, la façon dont les personnes réagissent à une situation ou un événement stressant diffère de l’une à l’autre [1,4]. Pour certains, le stress peut être ressenti positivement, par exemple lorsqu’il est perçu comme un défi [4] ! Les différences de réaction peuvent s’expliquer de plusieurs façons : le contexte dans lequel le stress se produit est un facteur important, mais il dépend également des antécédents personnels et de la possibilité de s’appuyer sur un environnement social de soutien [1,4].

Le stress a-t-il un effet sur la glycémie?

Le stress est l’une des réactions d’adaptation naturelles de l’organisme face à une situation qu’il considère d’une certaine manière comme menaçante [1,4].

En réponse, l’organisme se prépare à agir, le réflexe de fuite ou de lutte, et doit donc se recharger en énergie. Cela se fait notamment en produisant un certain nombre d’hormones du stress, comme le cortisol. Cette hormone favorise la libération de glucose (sucre) et de lipides (graisses) dans la circulation sanguine, ce qui augmente à son tour la glycémie, entraînant un déséquilibre glycémique qui peut être plus ou moins prolongé [1,4,5]. 

Cependant, les effets précis du stress sur la glycémie sont complexes et ne sont pas encore totalement compris [1,4,5]. Il existe des données probantes indiquant que seul le stress chronique a un impact sur la gestion de la glycémie, et donc sur les taux d’HbA1c [2].

De nombreuses études montrent également que l’influence du stress sur le diabète est plutôt indirecte. Le stress ou l’anxiété peuvent entraîner une réduction de l’attention au traitement et au mode de vie (tabagisme, consommation d’alcool, inactivité physique et régime déséquilibré), et donc une gestion moins attentive de la glycémie [1,3,4].

De plus, une étude publiée dans la revue médicale Diabetes Care a montré que toutes les situations stressantes n’ont pas nécessairement un impact négatif sur la gestion de la glycémie. Dans cette étude, il a été demandé aux participants de faire la distinction entre les événements stressants positifs (p. ex., se fiancer, la naissance d’un enfant ou changer d’emploi) et les événements stressants négatifs (p. ex., conflit ou décès d’un être cher) survenus dans leur vie au cours de l’année passée [4].

Les résultats ont montré que les personnes ayant une glycémie déséquilibrée avaient ressenti un stress perçu comme négatif, alors que celles ayant rapporté un stress positif avaient tendance à optimiser leur prise en charge du diabète [4] !

Conseils sur la façon de gérer le stress

Plusieurs études ont révélé que le stress peut être géré de plusieurs manières clés :

  • apprendre à reconnaître et à réduire les sources de stress, par exemple par le biais d’une relaxation musculaire progressive, d’exercices de respiration diaphragmatique, de la méditation et d’une projection mentale positive ;
  • essayer de se fixer des objectifs réalistes, mesurables et atteignables, par exemple en programmant une marche de 20 minutes 3 jours par semaine à la même heure de la journée ;
  • intégrer des activités de loisirs agréables dans la vie quotidienne ;
  • prendre des anxiolytiques ou des antidépresseurs (veillez à en parler avec votre MG et à obtenir une ordonnance avant de commencer un nouveau médicament) [1,2,3,4,5].

Les effets positifs de la gestion du stress favorisent le bien-être psychologique et, dans certains cas, pourraient également avoir un impact favorable sur la prise en charge de la glycémie. En effet, certaines études ont montré qu’apprendre à gérer le stress peut aider à optimiser la gestion de la glycémie [1,2,3,4,5].

 

Les références

  1. Hackett R.A. Type 2 diabetes mellitus and psychological stress — a modifiable risk factor. Nature Reviews Endocrinology, sept. 2017, volume 13, pages 547–560(2017). doi: 10.1038/nrendo.2017.64.
  2. Hilliard M.E. and al. Stress and A1c Among People with Diabetes Across the Lifespan. Curr Diab Rep. August 2016 ; 16(8): 67. doi:10.1007/s11892-016-0761-3.
  3. Surwit R.S and al. Stress Management Improves Long-Term Glycemic Control in Type 2 Diabetes. Diabetes Care. 2002 Jan;25(1):30-4. doi: 10.2337/diacare.25.1.30.
  4. Lloyd C.,Smith J., Weinger K. Stress and Diabetes: A Review of the Links. Diabetes Spectrum 2005 Apr; 18(2): 121-127. doi : 10.2337/diaspect.18.2.121
  5. Hackett R.A. and Steptoe A. Psychosocial Factors in Diabetes and Cardiovascular Risk. Curr Cardiol Rep. 2016 Oct;18(10):95. doi: 10.1007/s11886-016-0771-4.
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205209

Diabète et cicatrisation des plaies

Pourquoi le diabète peut-il affecter la cicatrisation des plaies

Diabète et cicatrisation des plaies

Vivre avec le diabète signifie faire particulièrement attention en cas de plaies cutanées, car elles peuvent avoir tendance à cicatriser plus lentement [1,2,3,4,5]. Pourquoi cela se produit-il ? Existe-t-il des recommandations pour favoriser la cicatrisation des plaies ? Poursuivez la lecture pour découvrir les réponses à ces questions.

Les différents stades de la cicatrisation

La cicatrisation des plaies est un processus de réparation naturel que le corps déclenche spontanément lorsque la peau a subi une lésion [1,2,4].

Le processus de réparation des plaies cutanées se divise en plusieurs étapes :

  • hémostase (formation d’une croûte de sang coagulé recouvrant la surface de la plaie pour arrêter le saignement), qui commence immédiatement après l’apparition de la lésion ;
  • inflammation (un grand nombre de cellules de défense sont envoyées pour nettoyer la plaie et la protéger de l’infection), qui survient peu après la fin de la première étape ;
  • reconstruction/prolifération (formation de nouveaux vaisseaux sanguins et cellules cutanées pour reconstruire un nouveau tissu temporaire), qui commence environ trois jours après la lésion cutanée initiale ;
  • remodelage/maturation (formation de tissu cicatriciel et amélioration de son aspect final), qui débute généralement après 2 à 3 semaines et peut parfois durer plusieurs années, tandis que la structure cutanée retrouve progressivement son état avant la lésion, dans la mesure du possible [1,2,3,5].

Un large éventail de cellules et de molécules différentes sont impliquées dans chacune de ces étapes et travaillent ensemble pour réparer la peau [2,3,4,5].

Le diabète peut-il affecter la cicatrisation des plaies?

La cicatrisation des plaies est un processus complexe qui n’est pas encore tout à fait compris [1,2,5]. Cependant, de nombreuses études biologiques et cliniques ont permis de mieux comprendre ce qui peut avoir un impact négatif sur les différents stades de la cicatrisation des plaies cutanées [2]. Il a été montré que le diabète, en particulier, peut ralentir la cicatrisation des plaies [1,2,3,4,5].

Les études montrent que l’hyperglycémie peut causer au fil du temps, des lésions aux gros et petits vaisseaux sanguins. Cela peut, à son tour, entraîner une diminution de la circulation sanguine, fournissant un apport insuffisant d’oxygène au site de la plaie. Cela peut être préjudiciable à la cicatrisation des plaies, car la plupart des étapes du processus nécessitent de grandes quantités d’oxygène [1,2,3,4].

Chez les diabétiques, on peut observer une réduction de la production en quantité suffisante de cellules et de molécules qui favorisent la cicatrisation des plaies et défendent l’organisme contre les infections, et elles peuvent également présenter une capacité réduite à se multiplier et à fonctionner normalement [1,2,3,4,5].

Diabète : comment favoriser la cicatrisation chronique des plaies

Comme les études indiquent que le déséquilibre glycémique entraîne une cicatrisation des plaies plus lente et plus difficile, il est recommandé d’essayer de gérer votre diabète aussi soigneusement que possible [3,5].

Plusieurs études ont également montré qu’il existe plusieurs façons de favoriser la cicatrisation des plaies cutanées, notamment :

  • se mettre en position de repos pour éviter d’exercer une pression sur la plaie ;
  • traiter toute infection avec des antibiotiques appropriés prescrits par votre professionnel de santé ;
  • faire pratiquer des soins spécifiques par un(e) infirmier(ère) : débridement régulier de la plaie (retrait des tissus morts ou infectés) et/ou utilisation de pansements appropriés [3,4,5].

Dans la vie quotidienne, il est également recommandé de limiter, si possible, les facteurs qui peuvent ralentir le processus de cicatrisation. En effet, des études ont montré que le stress et ses affections associées (anxiété et dépression), une consommation excessive d’alcool et de tabac et une carence en certains nutriments (protéines, lipides, vitamines A, C, E et minéraux tels que le magnésium, le zinc, le fer et le cuivre) peuvent entraver la cicatrisation et vous rendre plus sujet aux infections [2].

 

Les références

  1. U.A. Okonkwo and L.A. DiPietro. Diabetes and Wound Angiogenesis. Int. J. Mol. Sci. 2017, 18, 1419; doi:10.3390/ijms18071419.
  2. S.Guo and L.A. DiPietro. Factors affecting wound healing. J Dent Res 89(3):219-229, 2010. doi: 10.1177/0022034509359125.
  3. E.Tsourdi et al. Current aspects in the pathophysiology and treatment of chronic wounds in diabetes mellitus. Biomed Res Int, April 2013;2013:385641. doi: 10.1155/2013/385641
  4. H Brem and M. Tomic-Canic. Cellular and molecular basis of wound healing in diabetes. J. Clin. Invest. 117:1219–1222 (2007). doi: 10.1172/JCI32169.
  5. G.Han and R.Ceilley. Chronic Wound Healing: A Review of Current Management and Treatments. jan. 2017. Adv Ther (2017) 34:599–610. doi: 10.1007/s12325-017-0478-y.
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Légumes et diabète: certains sont-ils recommandés et d’autres sont-ils à éviter?

Diabète et légumes: lesquels manger

Légumes et diabète: certains sont-ils recommandés et d’autres sont-ils à éviter?

Riches en fibres, minéraux, vitamines et antioxydants, et pauvres en graisses... Les légumes, y compris les légumineuses, ont de nombreux effets positifs sur notre santé [1,2,3]. En effet, la plupart des autorités de santé recommandent aux personnes vivant avec le diabète, tout comme la population en général, d’inclure des légumes dans leur alimentation quotidienne [1,2,3,4]. Quels sont les vertus des légumes et quels sont les meilleurs à manger pour en récolter tous les bienfaits ? Poursuivez la lecture pour le savoir.

Manger des légumes pour aider à prévenir et traiter le diabète de type 2

Plusieurs études cliniques ont montré qu’un régime alimentaire contenant une grande proportion d’aliments à base de plantes (légumes, mais aussi fruits, céréales complètes, légumineuses, noix et graines) réduit le risque de développer un diabète de type 2 [1,2]. Des études ont également montré qu’un régime principalement à base de plantes peut aider à :

  • réduire la quantité de médicament prise [1] ;
  • diminuer les taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c) [1,2] ;
  • optimiser la gestion de la glycémie [1,2] ;
  • diminuer les taux de cholestérol [1,2] ;
  • prévenir et traiter certaines complications cardiaques et rénales [1,2] ;
  •  perdre du poids [1,2].

Le passage à un régime à base de plantes implique de limiter les quantités de produits animaux, d’aliments transformés et d’aliments raffinés, et surtout de manger plus de légumes de tous types et de toutes couleurs [1,2] :

  • légumes verts à feuilles ou crucifères (broccoli, épinards, chou, navet, etc.) ;
  • légumes rouges et oranges (tomates, carottes, poivrons rouges, courges, etc.) ;
  • légumes racines et autres légumes (oignons, salades, haricots verts, etc.) ;
  • légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots secs, etc.) [1,3].

La plupart des recommandations nutritionnelles préconisent d’essayer de manger une variété de différents types de légumes, de préférence frais et entiers, tous les jours, à chaque repas [3,4].

Diabète: certains légumes devraient-ils être consommés avec modération?

Bien que la plupart des légumes aient un index glycémique (IG) généralement faible, certaines plantes ont une teneur en glucides plus élevée et ont tendance à augmenter davantage les taux de glycémie [2,4,5]. C’est le cas par exemple avec :

  • les légumes féculents, tels que les pommes de terre ;
  • les patates douces ;
  • le maïs [3,4,5].

Comme les études ont montré que manger principalement des aliments à faible IG peut aider à maintenir la glycémie en équilibre, il peut être utile de ne manger que des quantités modérées de ces légumes si vous vivez avec le diabète [4].

Les références

  1. McMacken and S. Shah. A plant-based diet for the prevention and treatment of type 2 diabetes. J Geriatr Cardiol. 14(5): 342–354 ; mai 2017 ; doi: 10.11909/j.issn.1671-5411.2017.05.009.
  2. R.Polak, E.M Phillips and A.Campbell. Legumes: Health Benefits and Culinary Approaches to Increase Intake. Clinical Diabetes 33(4): 198-205 : octobre 2015 ; doi : 10,2337/diaclin.33.4.198.
  3. Joanne L Slavin, Beate Lloyd. Health benefits of fruits and vegetables. Adv Nutr. 2012 Jul 1;3(4):506-16. doi: 10.3945/an.112.002154.
  4. Alison Gray, Rebecca J Threlkeld, Kenneth R Feingold , Bradley Anawalt, Alison Boyce, George Chrousos, Wouter W de Herder, Kathleen Dungan, Ashley Grossman, Jerome M Hershman, Hans J Hofland, Gregory Kaltsas, Christian Koch, Peter Kopp , Márta Korbonits , Robert McLachlan, John E Morley , Maria New, Jonathan Purnell, Frederick Singer, Constantine A Stratakis , Dace L Trence , Don P Wilson, editors. Nutritional Recommendations for Individuals with Diabetes. In: Endotext [Internet]. South Dartmouth (MA): MDText.com, Inc.; 2000–. 2019 Oct 13. PMID: 25905243. Bookshelf ID: NBK279012.
  5. FS Atkinson, K Foster-Powell and J.C Brand-Miller. International Tables of Glycemic Index and Glycemic Load Values: 2008, Diabetes Care. 2008 Dec; 31(12): 2281–2283 ; doi: 10.2337/dc08-1239.
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249228

Une nouvelle année scolaire commence: aider votre enfant à gérer son diabète à l’école

A new school year begins: helping your child manage their diabetes at school

A new school year begins: helping your child manage their diabetes at school

Pour aider votre enfant à commencer son nouveau trimestre en toute sécurité et à gérer son diabète tout au long de l’année scolaire, voici quelques recommandations que vous pourriez envisager de suivre.

Préparer le programme de soins individuelde votre enfant

Même si l’école de votre enfant compte déjà plusieurs étudiants atteints de diabète, il est probable que votre enfant, en fonction de son âge, de son tempérament et de son niveau d’indépendance, aura ses propres besoins particuliers en matière de traitement et de soins [1,2]. Pour cette raison, plusieurs directives de pratique clinique recommandent de rédiger un plan de soins individuel [1,2,3].

Le plan de soins individuel est un document détaillant les besoins spécifiques de votre enfant en matière de prise en charge du diabète à l’école. Vous pouvez le rédiger avec l’aide du médecin de votre enfant [1,2,3] et il inclura très probablement :

  • votre nom, le nom et la date de naissance de votre enfant, l’âge auquel votre enfant a reçu un diagnostic de diabète et le type de diabète [2] ;
  • votre numéro de téléphone, ainsi que les numéros du médecin de votre enfant et les numéros de téléphone d’urgence [2] ;
  • comment la glycémie de votre enfant est surveillée [2,3] ;
  • modes d’administration de l’insuline et/ou du médicament [2,3] ;
  • informations sur l’utilisation des dispositifs de surveillance de la glycémie et d’administration d’insuline [2] ;
  • symptômes et traitement de l’hypoglycémie et de l’hyperglycémie [2,3] ;
  • recommandations diététiques [2,3] ;
  • les précautions à prendre pendant l’exercice physique [2,3] ;
  • ce que votre enfant est capable de faire seul et ce pour quoi il a besoin d’aide [2] ;
  • votre déclaration de consentement permettant au personnel scolaire désigné de fournir des soins d’urgence à votre enfant [2].

Communiquer avec le personnel de l’école

Un conseil important que l’on vous encourage à suivre est de parler au personnel de l’école, en lui fournissant toutes les informations dont il a besoin pour aider votre enfant à gérer son diabète dès le tout premier jour d’école [2,3].

Il peut donc être judicieux, avant le début du trimestre d’ automne, d’organiser des rencontres avec le directeur, les enseignants, le personnel infirmier de l’école et peut-être d’autres personnes qui vont interagir avec votre enfant pendant l’année scolaire [1,2].

Il peut être utile d’utiliser cette réunion pour (ré)expliquer à tout le personnel concerné ce qu’est le diabète, ce qu’implique sa prise en charge et les mesures utiles à prendre [1,2,3,4] :

  • permettre à votre enfant de surveiller sa glycémie et de s’administrer de l’insuline à tout moment, sous la surveillance d’un adulte si nécessaire [2,3] ; 
  • permettre à votre enfant d’avoir toujours à portée de main (sur son banc ou dans son cartable) son dispositif de surveillance de la glycémie et une source de sucre à action rapide pour traiter l’hypoglycémie [1,2,3,4]. Les kits d’injection de glucagon doivent également être mis à disposition pour le traitement des hypoglycémies sévères et doivent être conservés au réfrigérateur [2,3] ;
  • vous informer sur la nourriture servie à la cantine de l’école (quantité de glucides, tailles des portions) et sur les activités scolaires [1,2,3] ;
  • permettre à votre enfant de manger et d’aller aux toilettes chaque fois que nécessaire [2,3] ;
  • fournir un accès à une zone propre et privée avec une source d’eau pour les soins personnels [1,2,3,4] ;
  • fournir un récipient pour objets tranchants et le matériel médical usagé, et un réfrigérateur ou un autre endroit frais pour stocker l’insuline [1,2,4] ;
  • permettre à votre enfant de voir le personnel infirmier ou le conseiller scolaire à tout moment [3] ;
  • prévoir des examens et tests si nécessaire [1,2].

Cette réunion vous donnera également l’occasion d’examiner le plan de soins individuel que vous aurez préparé au préalable [1,2].

Que mettre dans le cartable de votre enfant

Une autre recommandation provenant des directives cliniques est de s’assurer que votre enfant dispose toujours des éléments suivants à l’école :

  • dispositifs médicaux et/ou médicaments et tout manuel d’instructions ;
  • cubes de sucre, une boisson sucrée et une petite collation ;
  • son plan de soins individuel ;
  • un cahier pour consigner les mesures de glycémie et les événements médicaux (hypoglycémie et hyperglycémie) [2,3].

Enfin, pour s’assurer que l’année scolaire se déroule aussi bien que possible, il est judicieux de parler régulièrement au personnel de l’école. L’école doit vous informer de tout changement dans l’horaire de votre enfant (p. ex. activités sportives spécifiques ou repas spéciaux) et des taux de glycémie afin que vous puissiez ajuster le traitement de votre enfant et optimiser le contrôle glycémique [1,2,3].

 

Les références

  1. S.E Lawrence. et al. Managing type 1 diabetes in school: Recommendations for policy and practice. Paediatr Child Health January/February 2015;20(1):35-44. doi: 10.1093/pch/20.1.35.
  2. Bratina N, Forsander G, Annan F, et al. ISPAD Clinical Practice Consensus Guidelines 2018: Management and support of children and adolescents with type 1 diabetes in school. Pediatr Diabetes. 2018 Oct;19 Suppl 27:287-301. doi: 10.1111/pedi.12743.
  3. ADA. Diabetes Care in the School and Day Care Setting. Diabetes Care Volume 37, (Supplement 1) S91-S96, Jan. 2014. doi :10.2337/dc14-S091.
  4. Silver Bahendeka, Ramaiya Kaushik, Andrew Babu Swai, Fredrick Otieno, Sarita Bajaj, Sanjay Kalra, Charlotte M Bavuma, Claudine Karigire. EADSG Guidelines: Insulin Storage and Optimisation of Injection Technique in Diabetes Management. Diabetes Ther. 2019 Apr;10(2):341-366. doi: 10.1007/s13300-019-0574-x. Epub 2019 Feb 27.
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Hyperglycémie : définition, symptômes, traitement

Qu’est-ce que l’hyperglycémie

Hyperglycémie : définition, symptômes, traitement

Si vous avez récemment reçu un diagnostic de diabète, le mot hyperglycémie peut être une source de confusion pour vous et vos proches. Causes, symptômes et traitement : cet article vous aidera à comprendre que sont les épisodes d’hyperglycémie et comment les prévenir.

Qu’est-ce que l’hyperglycémie?

Le glucose dans le sang, également appelé glycémie, est la quantité de glucose (sucre) dans le sang. Son taux varie tout au long de la journée et de la nuit – augmentant et baissant légèrement – et est naturellement régulé par l’organisme pour ne pas dépasser certains seuils chez les personnes sans diabète [1,2,6].

Lorsque la glycémie est trop élevée, on parle d’hyperglycémie [1,2]. Le terme hyperglycémie est dérivé des mots grecs « hyper » (élevé/au-delà), « glykys » (sucré/sucre) et « haima » (sang) [3].

Lorsque l’hyperglycémie est récurrente et se prolonge dans le temps, elle est dite chronique. Cela se produit lorsqu’il n’y a pas assez d’insuline (l’hormone qui abaisse la glycémie) dans le sang et/ou que les cellules de l’organisme deviennent résistantes à l’action de l’insuline. De ce fait, le glucose s’accumule dans le sang, ce qui entraîne une augmentation de la glycémie [1,3,4,5,6].

L’hyperglycémie chronique est caractéristique du diabète non traité. À long terme, elle peut entraîner des complications telles que cicatrisation lente, rétinopathie (affections oculaires), neuropathie (atteinte nerveuse) et des complications artérielles, cardiaques et rénales [1,2,3,4,6].

Quel est le taux de glycémie qui indique une hyperglycémie diabétique?

La Fédération internationale du diabète (FID) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) considèrent que le diabète est présent si la glycémie est de 126 mg/dl (7,0 mmol/l) ou plus à jeun ou de 200 mg/dl (11,1 mmol/l) ou plus à tout moment de la journée en présence de symptômes d’hyperglycémie ou 2 heures après la prise d’un liquide contenant 75 g de glucose [3,4,5,7].

Signes et symptômes de l’hyperglycémie

Une glycémie modérément élevée ne présente généralement pas de symptômes perceptibles. Cependant, des taux de glycémie trop élevés peuvent entraîner l’apparition des signes et symptômes suivants :

  • mictions fréquentes et abondantes (polyurie) ;
  • soif intense (polydipsie) ;
  • fatigue et somnolence ;
  • perte de poids ;
  • nausées et étourdissement [1,2,3].

Traitement de l’hyperglycémie chronique

Selon votre type de diabète, différents traitements visant à « normaliser » la glycémie peuvent être mis en place avec l’aide d’un endocrinologue :

  • suivre un mode de vie spécifique (activité physique régulière avec une alimentation saine et équilibrée)
  • prendre un ou plusieurs médicaments hypoglycémiants (abaissant le glucose) en cas de diabète de type 2 ;
  • l’administration d’insuline si vous avez un diabète de type 1 ou dans le cas d’un diabète de type 2 lorsque les médicaments et les changements de mode de vie ne sont pas suffisants pour contrôler votre glycémie [3,5,7,8,9].

Les références

  1. Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG),Cologne,Germany. Hyperglycemia and hypoglycemia in type 1 diabetes. May 29, 2007; Last Update:June 29, 2017.
  2. Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG), Cologne, Germany. Hyperglycemia and hypoglycemia in type 2 diabetes. May 29, 2007; Last Update: January 11, 2018 Institute for Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG); 2006.
  3. Mouri MI, Badireddy M. Hyperglycemia. [Updated 2020 Sep 10]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing.
  4. A. Petersmann et al. Definition, Classification and Diagnosis of Diabetes Mellitus. Exp Clin Endocrinol Diabetes 2019; 127 (Suppl 1): S1–S7. doi: 10.1055/a-1018-9078.
  5. D. Giugliano. A.Ceriello and K. Espositio. Glucose metabolism and hyperglycemia. Am J Clin Nutr 2008;87(suppl):217S–22S.
  6. Hantzidiamantis PJ, Lappin SL. Physiology, Glucose. [Updated 2021 Sep 20]. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2021 Jan-.
  7. IDF. Diabetes Atlas. 9th edition. 2019.
  8. Ceriello A, Colagiuri S. International Diabetes Federation guideline for management of postmeal glucose: a review of recommendations. Diabet Med. 2008 Oct;25(10):1151-6. doi: 10.1111/j.1464-5491.2008.02565.x. PMID: 19046192; PMCID: PMC2701558.
  9. S.E Inzucchi et al. Management of Hyperglycemia in Type 2 Diabetes: A Patient-Centered Approach. Diabete care, Vol. 35, june 2012. doi : 10.2337/dc12-0413
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Comment dormir avec une pompe à insuline ?

Comment dormir avec une pompe à insuline

Comment dormir avec une pompe à insuline

Les modèles les plus récents de pompe à insuline sont compacts, résistants, faciles à utiliser et équipés de nombreuses fonctionnalités utiles. Cela signifie qu’ils peuvent être portées sans compromettre le confort de l’utilisateur, même la nuit [1,2,3,4] ! Dans cet article, vous trouverez des informations et des conseils utiles sur la façon de profiter au mieux de votre sommeil avec une pompe à insuline.

Prendre en charge votre diabète la nuit avec une pompe à insuline

Depuis son introduction dans les années 1970, la technologie de pompe à insuline a fait d’énormes progrès, la rendant de plus en plus précise et fiable [1,2,4].

Aujourd’hui, certaines pompes peuvent être combinées avec un système de mesure du glucose en continu (MGC) qui mesure la glycémie toutes les 3 à 15 minutes (selon le système) via un capteur inséré sous la peau. Cela vous permet d’ajuster ou de programmer l’administration d’insuline en temps réel, en fonction de vos résultats de glycémie [1,3,5].

L’un des principaux avantages de l’utilisation d’une pompe à insuline combinée à un système de MGC est la fonction d’alarme. Cela vous alerte en cas d’ hyper ou d’hypoglycémie en émettant un signal sonore audible ou une vibration afin que vous puissiez effectuer les ajustements nécessaires [1,2,5].

Certaines pompes comprennent également la fonction « seuil de suspension » ou « seuil bas de suspension » Le capteur de MGC envoie automatiquement les résultats de glycémie à la pompe, qui utilise un algorithme pour suspendre l’administration d’insuline basale pendant une période précise (p. ex. 30 minutes) lorsque la glycémie chute en dessous d’une valeur prédéfinie (p. ex. 70 mg/dl) si le porteur de la pompe ne réagit pas à l’alerte d’hypoglycémie [3,5].

Plusieurs études ont montré que la possibilité d’ajuster ou de suspendre temporairement la dose d’insuline administrée en fonction de la glycémie actuelle pourrait réduire la survenue d’épisodes d’hypoglycémie nocturne [1,2,5,6].

En plus d’une fiabilité accrue, les pompes à insuline sont devenues plus ergonomiques. Grâce à leur petite taille, semblable à celle d’une boîte d’allumettes, elles peuvent être facilement portées pendant le sommeil [2,3].

Se préparer à dormir avec votre pompe à insuline

Avant de plonger dans un sommeil profond et paisible, il peut être utile de :

  • s’assurer que le capteur de MGC, l’ensemble de perfusion et la cartouche d’insuline dans le réservoir de la pompe sont tous correctement installés ;
  • vérifier les niveaux du réservoir d’insuline et le niveau de charge de la batterie ;
  • ajuster le débit basal de la pompe, si nécessaire [1,2,5,6].

Une autre bonne idée est de garder une pile de rechange à portée de main [2].

Il existe plusieurs façons de porter votre pompe confortablement la nuit, car la longueur du tube flexible entre le réservoir de la pompe et la canule (la tubulure intraveineuse) peut varier de 30 cm à 120 cm (sur les modèles actuels disponibles à partir de 2021). Avec un tube plus long, vous pouvez, par exemple, poser la pompe sur votre table de chevet ou sous votre oreiller. Si vous préférez la porter sur votre corps (dans votre poche de pyjama ou sur une ceinture spécialisée), vous pouvez opter pour un tube plus court [2].

Pompes à insuline : conçues pour rendre vos nuits plus sereines

L’interruption de l’approvisionnement en insuline due à des nœuds ou à d’autres obstructions de l’ensemble de perfusion peut entraîner une hyperglycémie [1,2,3]. Pour cette raison, les nouvelles pompes à insuline sont généralement équipées d’un certain nombre de fonctions de sécurité. Une alarme sonore audible peut être déclenchée :

  • si l’administration d’insuline est réduite ou interrompue ;
  • si le niveau du réservoir est insuffisant ;
  • si le niveau de la batterie est faible [1,2,4].

Il faut cependant noter qu’une pompe peut ne pas détecter une interruption de l’approvisionnement en insuline pendant plusieurs heures. De plus, la « fatigue liée aux alarmes » peut être ressentie en raison du nombre d’alertes ou d’alarmes répétées inappropriées [2,3,5].

Presque toutes les pompes à insuline modernes ont également une fonction de verrouillage. Cela désactive les commandes de la pompe, vous empêchant d’appuyer accidentellement sur un bouton pendant le sommeil [4].

Enfin, si vous passez sur la pompe à insuline pendant le sommeil, il n’y a pas de risque a priori d’endommager la pompe car elle peut être portée même pendant des activités sportives énergiques (p. ex., football, danse ou sauts à la corde) [2]. La résistance des pompes à certains chocs et changements de température doit également être démontrée par le fabricant avant leur mise sur le marché [3].

Sources :

  1. Brooke H McAdams, Ali A Rizvi. An Overview of Insulin Pumps and Glucose Sensors for the Generalist. J Clin Med. 2016 Jan 4;5(1):5. doi: 10.3390/jcm5010005.
  2. T. Torrance, V. Franklin and S. Greene. Insulin pumps. Arch Dis Child 2003;88:949–953. doi: 10.1136/adc.88.11.949.
  3. L. Heinemann and al. Insulin pump risks and benefits: a clinical appraisal of pump safety standards, adverse event reporting and research needs. A Joint Statement of the European Association for the Study of Diabetes and the American Diabetes Association Diabetes Technology Working Group. Diabetologia (2015) 58:862–870. doi : 10.1007/s00125-015-3513-z.
  4. F M Alsaleh, F J Smith, S Keady, K M G Taylor. Insulin pumps: from inception to the present and toward the future. J Clin Pharm Ther. 2010 Apr;35(2):127-38. doi: 10.1111/j.1365-2710.2009.01048.x.
  5. J.S Sherwood, S.J Russell and M.S Putman. New and Emerging Technologies in Type 1 Diabetes. Endocrinol Metab Clin N Am 49 (4)667–678,. doi: 10.1016/j.ecl.2020.07.006.
  6. A. Shiffrin. Nightime Continuous subcutaneous insulin infusion revisited. Diabetes Care. Volume 23 (5) :571-3 ; mai 2000, doi : 10.2337/diacare.23.5.571.
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Existe-t-il un remède pour le diabète de type 1?

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Existe-t-il un remède pour le diabète de type 1?

Plusieurs traitements visant à guérir le diabète de type 1 ont déjà été approuvés ou sont en cours d’essais. Un nombre croissant d’articles médicaux et scientifiques font référence à ces traitements comme remèdes potentiels [1]. Alors, la question est la suivante : est-ce qu’un remède pour le diabète de type 1 est déjà possible ou, du moins, à portée de main ?

Guérir le diabète de type 1 : raisons d’être optimistes

Chez les personnes atteintes de diabète de type 1, le système de défense de l’organisme détruit les cellules qui produisent l’insuline, les cellules bêta qui forment les îlots de Langerhans dispersés dans le pancréas. De ce fait, le pancréas ne peut plus produire d’insuline, l’hormone qui régule la glycémie [2,3,4,5,6].

Pour maintenir l’équilibre de leur glycémie – dans les limites supérieures définies – les personnes atteintes de diabète de type 1 doivent s’administrer de l’insuline quotidiennement. Cela fournit à l’organisme l’insuline dont il a besoin mais ne guérit pas le diabète de type 1 [2,3,4,5].

Cependant, les dernières avancées scientifiques donnent l’espoir qu’un remède pour le diabète de type 1 pourrait devenir une réalité [1,4,5,6]. Certains membres de la communauté scientifique parlent déjà de rémission du diabète de type 1 ; d’un point de vue médical, le mot « rémission » désigne une réduction des symptômes ou leur disparition complète en l’absence de médication ou de traitement chirurgical en cours [1].

Certains experts évoquent même la possibilité d’une « rémission complète ». Elle serait obtenue lorsque la glycémie est similaire à celle de la population générale (moins de 100 mg/dl à jeun et un taux d’HbA1c inférieur à 6,5 %) pendant une période d’au moins 1 an sans traitement (médicament, insuline) ni chirurgie [1].

Plusieurs traitements actuels peuvent permettre l’arrêt de l’insulinothérapie tout en normalisant le glucose sanguin, mais ne répondent pas à la définition de « rémission » décrite ci-dessus car ils nécessitent des traitements médicamenteux continus ou des interventions chirurgicales répétées [1,3].

Cependant, certains traitements encore en développement pour de futurs essais offriront potentiellement un accès à la rémission du diabète de type 1 [1].

Immunothérapie

L’immunothérapie pour le diabète de type 1 peut impliquer l’utilisation d’anticorps monoclonaux (AcM) : molécules conçues pour empêcher le système de défense de l’organisme de détruire ses cellules productrices d’insuline [2].

Les études cliniques ont montré que ce traitement est efficace pour retarder l’apparition du diabète de type 1 et, au moins à court terme, pour ralentir sa progression chez les personnes nouvellement diagnostiquées. Bien que prometteuse, l’immunothérapie nécessite encore une étude approfondie avant de pouvoir devenir un remède viable pour le diabète de type 1 [2].

Greffes de pancréas

Les greffes de pancréas ne sont pas neuves, elles ont été réalisées depuis la fin des années 1960 pour traiter le diabète de type 1 [7].

Des études ont montré que de nombreuses personnes atteintes de diabète de type 1, ayant subi une greffe de pancréas réussie, sans complications dues au rejet, ont atteint un équilibre glycémique sans administration d’insuline [3,8].

Cependant, malgré les nombreuses avancées réalisées ces dernières années, il reste encore un certain nombre de questions à traiter : le manque de donneurs, la complexité de l’opération, le risque élevé de rejet et de complications postopératoires, et les effets secondaires potentiels des médicaments immunosuppresseurs [3,8].

Greffe d’îlots de Langerhans d’un donneur

Les greffes d’îlots de Langerhans peuvent être proposées à certaines personnes atteintes de diabète de type 1, en particulier à celles atteintes de diabète fragile [4,5,6]. Des études ont montré qu’environ 60 % des personnes ayant reçu ce traitement n’avaient plus besoin d’insuline pour gérer leur glycémie 5 ans après la greffe [5].

Malheureusement, son application étendue est limitée, pour deux raisons principales. La première est la rareté des donneurs. La seconde est que les receveurs de greffes doivent alors prendre des immunosuppresseurs pour le reste de leur vie afin d’empêcher les systèmes de défense de leur organisme de détecter les cellules greffées et de les attaquer ; de plus, les médicaments anti-rejets ont plusieurs effets secondaires notables, dont une susceptibilité accrue aux infections [4,5,6].

Greffe de cellules bêta fonctionnelles

L’un des traitements les plus prometteurs pour le diabète de type 1 est la greffe de cellules qui ont été converties en cellules bêta productrices d’insuline en laboratoire. Ces cellules peuvent être préparées à partir de cellules souches ou d’autres types de cellules (p. ex. cellules hépatiques ou intestinales) [3,4,5,6].

Cependant, il existe de nombreux problèmes techniques et contraintes qui doivent être résolus avant que la greffe de cellules bêta puisse devenir une procédure standard [3,4,5,6].

Les références

  1. J.B Buse. How do we define cure of diabetes? 2009 Nov;32(11):2133-5. doi: 10.2337/dc09-9036.
  2. Qi Ke, Charles J Kroger, Matthew Clark, Roland M Tisch. Evolving Antibody Therapies for the Treatment of Type 1 Diabetes. Front Immunol. 2021 Feb 18;11:624568. doi: 10.3389/fimmu.2020.624568. eCollection 2020.
  3. Ryota Inoue, Kuniyuki Nishiyama, Jinghe Li, Daisuke Miyashita, Masato Ono, Yasuo Terauchi, Jun Shirakawa. The Feasibility and Applicability of Stem Cell Therapy for the Cure of Type 1 Diabetes. Cells. 2021 Jun 24;10(7):1589. doi: 10.3390/cells10071589.
  4. Stephanie Bourgeois, Toshiaki Sawatani, Annelore Van Mulders, Nico De Leu, Yves Heremans, Harry Heimberg, Miriam Cnop, Willem Staels. Towards a Functional Cure for Diabetes Using Stem Cell-Derived Beta Cells: Are We There Yet? Cells 2021 Jan 19;10(1):191. doi: 10.3390/cells10010191.
  5. Shuai Chen, Kechen Du, Chunlin Zou. Current progress in stem cell therapy for type 1 diabetes mellitus. Stem Cell Res Ther. 2020 Jul 8;11(1):275. doi: 10.1186/s13287-020-01793-6.
  6. Shengli Dong, Hongju Wu. Regenerating β cells of the pancreas - potential developments in diabetes treatment. Expert Opin Biol Ther. 2018 Feb;18(2):175-185. doi: 10.1080/14712598.2018.1402885. Epub 2017 Nov 13.
  7. Roberto Ferreira Meirelles Júnior, Paolo Salvalaggio, Alvaro Pacheco-Silva. Pancreas transplantation: review. Einstein (Sao Paulo). Apr-Jun 2015;13(2):305-9. doi: 10.1590/S1679-45082015RW3163.
  8. S Moassesfar, U Masharani, L A Frassetto, G L Szot, M Tavakol, P G Stock A M Posselt. A Comparative Analysis of the Safety, Efficacy, and Cost of Islet Versus Pancreas Transplantation in Nonuremic Patients With Type 1 Diabetes. Am J Transplant. 2016 Feb;16(2):518-26. doi: 10.1111/ajt.13536. Epub 2015 Nov 23.
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